
Trois mois après le cyclone, Apprentis d'Auteuil poursuit son action à Mayotte
Trois mois après le passage du cyclone Chido, la vie reprend doucement à Mayotte. Apprentis d’Auteuil poursuit son action auprès des jeunes et des familles accompagnés en distribuant des kits d’urgence alimentaires ou scolaires et en créant un « hub mobile » pour aller à la rencontre des populations dans les quartiers défavorisés de l’île.
Dès le 24 décembre, les équipes d’Apprentis d’Auteuil Mayotte se sont mobilisées pour aller à la rencontre des populations en organisant des maraudes dans les bangas (bidonvilles) les plus reculés pour rétablir le contact avec les habitants et assister les acteurs humanitaires pour la distribution de l’aide d’urgence (la Croix Rouge, Solidarités International, Médecins du Monde, Médecins Sans frontière, Santé Sud et Télécom sans frontière).
Aides d'urgence
Trois mois après le passage du cyclone Chido, Apprentis d’Auteuil Mayotte concentre son activité sur les besoins des enfants et des jeunes, dans un département où 55% de la population a moins de 20 ans. Grâce aux maraudes réalisées pendant la phase d’urgence, les éducateurs de rue ont pu identifier les besoins des jeunes rencontrés.

L’expression de ces besoins a permis de mettre en place des actions concrètes dans différents domaines :
- Distribution de bons d’achat à 1 530 jeunes pour l’achat de denrées alimentaires, de produits d’hygiène ou des vêtements.
- Distribution de kits scolaires à 2210 enfants âgés de 8 à 18 ans. Pour permettre le retour à l’école des enfants dans de bonnes conditions, la fondation distribue des kits de fournitures scolaires aux élèves du collège lycée (240 élèves), ainsi qu’aux jeunes scolarisés par M’Sayidié (170 jeunes) et les équipes de la prévention spécialisée (800 jeunes).
- Distribution de claquettes : nombreuses blessures ont été observées à cause des débris (tôles, clous etc.) disséminés par le cyclone. En raison du problème d’accès aux soins, ces blessures, en théorie bénignes, peuvent rapidement s’infecter.
- Distribution de kits d’hygiène (brosse à dent, dentifrice, savon, protections périodiques) et de kits bébé (lait en poudre, couches) à destination des jeunes parents accompagnés par la fondation.
- Formation des collaborateurs aux Premiers Secours Psychologiques pour mieux repérer les troubles en santé mentale des enfants, adopter un comportement adapté, les orienter vers les services spécialisés.
Après le passage du cyclone Chido, la fondation souhaite également renforcer l’information et la sensibilisation de ses salariés et des jeunes face aux risques naturels (cyclones, séismes, tsunami). L’objectif est de leur transmettre les bons réflexes à adopter en cas de nouvelle catastrophe naturelle, de mieux comprendre les enjeux climatiques locaux et de développer une culture de la prévention des risques adaptée au territoire.

Création d’un « hub mobile »
Compte-tenu des difficultés rencontrées par la population en grande précarité pour se déplacer, la fondation a renforcé sa démarche « d’aller vers ». Elle a ainsi déployé un “hub mobile” dans les quartiers les plus défavorisés de Mayotte pour proposer différentes aides en un seul et même endroit.
Ce « hub mobile » se déploie chaque jour de la semaine dans un quartier prioritaire de Mamoudzou, Petite-Terre ou de la commune de Bandraboua, pour apporter une aide de proximité à la population : protection de l’enfance, remobilisation scolaire, accompagnement vers l’emploi, aide sociale, accès aux soins, écoute et soutien psychologique. Depuis le 1er janvier 2025, 1780 personnes ont été accompagnées par cette structure mobile.
L'action d'Apprentis d'Auteuil à Mayotte
Présent sur l’archipel depuis 2008, Apprentis d’Auteuil est au service des jeunes et des familles en situation de fragilité et d‘exclusion à Mayotte. La fondation accompagne 4500 jeunes à l’année via 13 dispositifs et 220 salariés. Elle agit dans les domaines scolaires (de la 6e au CAP), de la formation et l’insertion socio-professionnelle, de la protection de l’enfance et de la prévention des situations de décrochage social des jeunes.
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