Histoire

Apprentis d'Auteuil est né en 1866 sous l'impulsion de l'abbé Roussel. Retrouvons ici les grandes étapes de notre histoire et les figures-clés qui ont œuvré auprès des jeunes et des familles depuis plus de 155 ans.
1866-1895 : l’abbé Roussel fonde L’Œuvre de la Première Communion

Préoccupé par le sort des orphelins à Paris, l’abbé Roussel fonde le 19 mars 1866 L’Œuvre de la Première Communion avec ses 6 premiers enfants des rues. Il loue une maison abandonnée au 40 rue Jean de la Fontaine, dans le quartier d’Auteuil à Paris. Chaque enfant accueilli est soigné, apprend à lire et à écrire et prépare à sa première communion. Il faut ensuite lui enseigner un métier et lui trouver un maître d'apprentissage.
En 1871, après la guerre et la Commune, la situation économique s’aggrave. A Paris, il devient difficile de placer en apprentissage les jeunes d’Auteuil à l'extérieur. Dès juillet, Louis Roussel ouvre ses propres ateliers et Les Orphelins Apprentis d’Auteuil viennent s'ajouter à L'Œuvre de la Première Communion. Ils s’illustrent notamment dans le métier de l’imprimerie avec un journal hebdomadaire, La France illustrée. Pour trouver les ressources nécessaires au fonctionnement de l'institution, l'abbé Roussel déploie une énergie sans faille. Il peut heureusement compter sur les bienfaiteurs, mobilisés dès le premier jour, qui ne lui font pas défaut dans les moments difficiles.
Lorsque l’abbé Roussel se retire en 1895, 15 000 enfants sont déjà passés par L'Œuvre d'Auteuil.



1895-1923 : le début du 20ème siècle et la grande guerre
Le 30 avril 1895, l’abbé Daniel Fontaine, de la congrégation des frères de Saint-Vincent de Paul, prend la direction de l’institution. Avec lui, l'œuvre se modernise. Une nouvelle école professionnelle remplace les vieux hangars de l'abbé Roussel. L'institution s'ouvre désormais à de nouvelles détresses en accueillant de très jeunes enfants de 2 à 6 ans, les "Petits Jésus". Il quitte l’œuvre en 1901.
L'Abbé Muffat, nommé le 3 août 1914, doit affronter les conséquences de la guerre et à une situation financièrement en crise. En 1923, l'œuvre est au bord du gouffre et ne compte plus que 170 jeunes proches de la révolte.
1923-1936 : le père Brottier

Face à une situation tendue, l'archevêque de Paris décide de confier Les Orphelins Apprentis d'Auteuil à la congrégation des pères du Saint-Esprit. Elle se tourne vers le père Daniel Brottier pour en assurer la direction. Missionnaire au Sénégal et grand aumônier de la guerre de 14-18, il est l'homme de la situation.
De 1923 à 1936, année de sa mort, il travaille jour et nuit pour sauver les orphelins d’Auteuil. Il fait construire une chapelle dédiée à Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus qui l'a protégée pendant la guerre. Il fait reconnaître Les Orphelins Apprentis d'Auteuil comme fondation reconnue d’utilité publique en 1929. En plus de développer l'œuvre, il est un éducateur formidable pour les jeunes accueillis.
Avec le père Brottier, des milliers de personnes de toutes conditions se rassemblent autour de la cause des orphelins de la guerre de 14-18. A sa mort, le 28 février 1936, 15 annexes ont été ouvertes dans toute la France afin d’accueillir 1 400 jeunes garçons.
Le père Brottier sera béatifié par le Pape Jean-Paul II le 25 novembre 1984.
1945-1994 : l'après-guerre et le temps des maisons

Malgré la guerre et l’occupation allemande, l'œuvre continue de vivre et de se développer. Lorsque les Allemands rentrent dans Paris en 1940, elle accueille 2 150 orphelins. Le père Marc Duval, à la tête de la fondation à partir de 1942, impulse son expansion, nécessaire pour accueillir les nombreux orphelins issus des combats.
En 1954, les écoles professionnelles deviennent des écoles techniques sous contrat avec l'Etat.
En 1973, Jean Gosselin devient le premier directeur général laïc. Il met notamment l'accent sur la professionnalisation du personnel éducatif. La prise en charge est élargie et s'ouvre aux jeunes en difficulté sociale. Les orphelinats deviennent des "Maisons", exprimant une particularité propre à la fondation : le lien entre l’éducation et la formation.
En 1975, la Fondation d'Auteuil formalise son premier projet éducatif et pastoral. Essentiellement masculine, tant au niveau des enfants accueillis que du personnel, l'œuvre se féminise par l’arrivée d’éducatrices, mais également l’ouverture aux fillettes (1975) puis aux jeunes filles (1986). Progressivement, les établissements passent sous contrat avec l'Etat et peuvent percevoir la taxe d’apprentissage.
En 1991, Hugues Renaudin prend la direction de la fondation assisté du père Jean Savoie et d’Albert Chilou. Le Père Savoie lui succède en 1993. Alors que le chômage est en hausse, la question de l’insertion des jeunes devient de plus en plus problématique. La fondation se fixe ainsi comme objectif la "garantie du premier emploi".
En 1994, l’ONG Auteuil International est créée afin de collaborer avec les pays du Sud. Les chantiers internationaux sont l’occasion pour les jeunes de vivre l’interculturalité.
1997-2015 : le temps des régions

(c) Ilan Deutsch/Apprentis d'Auteuil
En 1997, François Content est nommé directeur général. Début 2000, le projet éducatif de la fondation est réécrit à la suite d’un grand mouvement de réflexion de la fondation, les Assises, afin de trouver une réponse globale face aux nouveaux enjeux de la société. Chaque jeune est accueilli et pris en compte dans toutes ses dimensions. Il est l’acteur de son projet, avec l’aide et l’appui des équipes éducatives qui l’entourent. C’est un accompagnement personnalisé qui est construit par et avec lui.
La fondation s’adapte et se transforme en profondeur afin de répondre aux difficultés croissantes des jeunes et de leur famille. Elle réorganise ses structures : les 33 maisons deviennent 240 établissements répartis en 5 régions.
Elle développe de nouvelles prestations :
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Mise en place du parcours personnalisé du jeune : pour que chacun trouve la prestation qui lui convient dans sa région, au sein ou en dehors de la fondation,
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Intensification de la lutte contre le décrochage scolaire,
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Ouverture d’hébergements pour les mères et leurs enfants,
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Développement des mesures d’action éducative en milieu ouvert (AEMO).
Elle s’ouvre à de nouveaux bénéficiaires :
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Les tout-petits,
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Les familles, associées à la prise en charge des jeunes dans une dynamique de co-éducation,
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Les jeunes adultes.
Elle développe et renforce ses partenariats :
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Création de nouvelles synergies avec les entreprises
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Renforcement des relations existantes avec l’enseignement catholique
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Développement de l’action internationale par de multiples partenariats étrangers.
En 2011, la fondation publie un manifeste à destination des candidats à la présidentielle et aux législatives. Le Plaidoyer pour la jeunesse en difficulté pose trois priorités :
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La lutte contre le décrochage scolaire,
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L’accompagnement à la parentalité,
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L’insertion des 16-25 ans.
En 2014, la fondation lance une deuxième fois les Assises. Les jeunes et les familles accompagnées sont parties-prenantes de ce grand mouvement de réflexion interne.
Le 1er juillet 2015, Nicolas Truelle est nommé directeur général de la fondation. En 2016, Apprentis d’Auteuil fête son 150e anniversaire. En plus des célébrations, la fondation mène à cette occasion une grande concertation auprès des 30 000 jeunes et familles qu’elle accompagne. Leurs attentes en termes d’éducation, de formation et d’insertion professionnelle sont remises aux candidats à la présidentielle et aux législatives de 2017.
2017-2023 : prendre le parti des jeunes
Apprentis d'Auteuil continue son développement, notamment via la mise en place de nouveaux dispositifs d'insertion destinés à répondre aux besoins des jeunes non-diplômés, sans formation et éloignés de l'emploi.
Le 30 mai 2018, Jean-Marc Sauvé prend la direction du conseil d'administration de la fondation. Son mandat est renouvelé le 24 mai 2022.
En 2022, la fondation sort son 3è ouvrage destiné à porter son plaidoyer auprès des candidats à la présidentielles et aux législatives, Prendre le parti des jeunes - 24 solutions pour transformer leur avenir.
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