Education et scolarité
02 septembre 2016

Retour de chantier de solidarité au Maroc en images

Cet été, neuf jeunes de la Maison d’enfants Sant Jordi (66) sont partis au Maroc pour rénover une école dans le cadre d’un chantier de solidarité internationale. Une expérience enrichissante. Témoignages.

Moments de rafraîchissement indispensables sous cette chaleur écrasante.
Moments de rafraîchissement indispensables sous cette chaleur écrasante.
Un jeune marocain en plein travail avec un jeune français.
Un jeune marocain en plein travail avec un jeune français.
Les équipes étaient composées de jeunes français et de jeunes marocains.
Les équipes étaient composées de jeunes français et de jeunes marocains.
Travaux de peinture dans une salle de classe.
Travaux de peinture dans une salle de classe.
Le chantier consistait principalement à rénover les salles de classe d'un village situé près d'Essaouira. Photos Besnard/Apprentis d'Auteuil
Le chantier consistait principalement à rénover les salles de classe d'un village situé près d'Essaouira. Photos Besnard/Apprentis d'Auteuil
Ponçage des tables de classe.
Ponçage des tables de classe.
Isaakia, 14 ans, de la Maison d'enfants Sant jordi, volontaire sur le chantier.
Isaakia, 14 ans, de la Maison d'enfants Sant jordi, volontaire sur le chantier.
Mehdi, 17 ans : "Le chantier a été l'occasion de découvrir mes racines"
Mehdi, 17 ans : "Le chantier a été l'occasion de découvrir mes racines"
Visite de la médina d'Essaouira inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco.
Visite de la médina d'Essaouira inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco.

Du 8 au 29 juillet, neuf jeunes de la Maison d’enfants Sant Jordi située à Perpignan, encadrés par quatre adultes de l’établissement, sont partis au Maroc pour un chantier de solidarité. Au cours de ces trois semaines, jeunes français et jeunes marocains ont entièrement rénové les salles de classe d’une école primaire située près d’Essaouira.

« Nous avons gratté, poncé, enduit puis repeint plusieurs salles de classe. Nous avons également réaménagé la cours de l’école qui était en mauvais état, raconte Isaakia, 14 ans qui s’est porté volontaire pour son premier chantier international. Je voulais faire ce chantier dans une école pour venir en aide à des enfants qui n’ont pas la chance que nous avons en France. »

"Un effort incroyable !"

Chaleur, fatigue, imprévus, le chantier - mené en partenariat avec l’association locale Afoulki - a parfois mis la motivation de l'équipe à rude épreuve. « Le plus dur, ça été de travailler sous la chaleur, se souvient Mehdi, 17 ans. On se levait à 5 h 30 du matin pour être sur place très tôt. Mais, nous avions quand même rapidement très chaud et chaque geste nous demandait un effort incroyable ! »

« Les jeunes ont tous été exceptionnels, souligne Anthony Dupont, éducateur de la Maison d’enfants et chef de chantier. Ils devaient se lever très tôt, faire une demi-heure de marche pour rejoindre le chantier et travailler pendant cinq à six heures d’affilée. Lorsqu’il y a eu des difficultés, les jeunes ont su prendre sur eux pour que le chantier puisse continuer. Une attitude qu’ils ont bien du mal parfois à adopter dans leur vie quotidienne en France. »

Une expérience émouvante

Une expérience enrichissante qui avait un écho particulier pour certains jeunes comme Mehdi : « Ma mère est marocaine, mais je n’avais jamais eu l’occasion d’aller dans le pays, confie-t-il avec un brin d'émotion. Ce chantier a donc été pour moi une occasion de découvrir mes racines. J’ai adoré leur mentalité ! Là-bas, ils ne se prennent pas la tête. Ils prennent la vie comme elle vient. J’ai tellement aimé que je serais bien resté au Maroc ! »

Les chantiers internationaux sont aussi l’occasion pour les jeunes de découvrir une autre culture, une autre langue, une manière de vivre différente. Bref, un ailleurs. « Au-delà du chantier en lui-même, ces actions éducatives de solidarité internationale (AESI) ont aussi comme objectif éducatif de proposer aux jeunes une rencontre interculturelle, une découverte de soi et des autres », précise Anthony Dupont. « Le moment le plus fort a été le jour de l’inauguration de l’école, se souviennent Mehdi et Isaakia. Tout le village était présent ! On était triste de les quitter – certains ont même versé quelques larmes – et en même temps on était très fiers d’être arrivés au bout et d’avoir servi à quelque chose d’utile.  »