Vie de la fondation

Une semaine avec sainte Thérèse, à Apprentis d’Auteuil

Du 26 septembre au 1er octobre 2017, Apprentis d’Auteuil fête sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus sur son site parisien. Une semaine qui, pour sa 12ème édition, s’annonce, une nouvelle fois, riche par sa diversité de propositions - temps de prières, célébrations, rencontres, conférences, évènements artistiques...


En 1923, le bienheureux Daniel Brottier avait édifié le premier sanctuaire parisien consacré à sainte Thérèse, lui confiant spécialement les jeunes accueillis à Apprentis d’Auteuil. Depuis, sainte Thérèse a toujours accompagné la vie de la fondation. Cette année, la Semaine qui lui est consacrée a pour thème "Thérèse docteur pour notre temps", la petite sainte de Lisieux ayant été proclamée docteur de l’Église le 20 octobre 1997, il y a tout juste 20 ans !
Une grande première : un son et lumière inédit « Thérèse entre terre et ciel » ouvre chacune des soirées de prière. Chaque journée est rythmée par des conférences, des mini-retraites, des concerts spirituels, des films, une exposition de peintures, et bien sûr, des célébrations liturgiques… Un programme où chacun puisera de quoi se ressourcer. 

Thérèse rejoint les jeunes d'aujourd'hui

Parmi les intervenants, le père Joël Pralong, supérieur du séminaire du diocèse de Sion (Suisse), donnera quatre conférences les samedis 30 septembre et dimanche 1er octobre et célébrera la messe de 10h 30 le dimanche 1er octobre, jour de la fête de la petite sainte. Interview. Thérèse a-t-elle quelque chose de commun avec les jeunes d’aujourd’hui ?
La jeunesse aujourd’hui est en quête d’amour absolu, autant humain que divin, mais la société centrée sur l’efficacité et le rendement ne choisit que ceux qui sont au top et laisse en rade tous ceux qui n’ont pas les capacités requises. Leurs qualités de cœur, leur soif de donner et de recevoir de l’amour n’ont pas d’intérêt pour le système économique. Thérèse, elle aussi, a été une jeune fille blessée par la perte de sa maman à l’âge de 4 ans. Elle connaît le sentiment d’être abandonnée, mise de côté. La réponse à sa soif d’amour, elle la trouve dans sa famille, mais surtout, lors de cette fameuse nuit de conversion à Noël 1886. En regardant Jésus dans la crèche, elle se voit elle-même, petite et fragile. Et, s’identifiant à lui, elle en reçoit toute la puissance d’amour.

Comment parle-t-elle aux jeunes qui se sentent fragiles ?
Elle leur dit à peu près ceci: « Regarde un enfant, si petit et si faible. Dieu, c’est cet enfant. Tu peux te reconnaître en lui. D’une certaine manière, tu es même plus "fort" que lui, car tu as le pouvoir de le rejeter ou de le faire entrer dans ta vie. N’aie pas peur de t’approcher de lui. »
La première vérité de l’homme, c’est l’homme enfant, parce qu’au fond, nous sommes tous des enfants en quête d’amour. La deuxième, c’est la croix. Aujourd’hui, ce qui compte c’est la performance, la santé, la beauté, la jeunesse. Alors qu’en réalité, nous sommes blessés, nous avons peur, nous faisons des bourdes, voire plus, et pour un rien nous nous replions sur nous-mêmes… En Jésus crucifié, on voit l’homme fragile que les pubs ne montrent pas. Il nous aide à nous décentrer, à reconnaître et à accepter toutes nos limites qu’Il prend sur Lui. Thérèse a eu ce génie de faire la synthèse entre l’enfant et le crucifié, en choisissant comme nom Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face. Par ces deux titres, elle définit l’homme dans sa vérité ultime.

Pour en savoir plus
Quand nos blessures diffusent la lumière
Joël Pralong
Éd Cabedita
 

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