
Semaine Olympique et paralympique : zoom sur les valeurs éducatives du sport
Promouvoir la pratique sportive… et ses valeurs éducatives. Telles sont les ambitions de la Semaine Olympique et Paralympique, qui se déroule du 22 au 29 janvier. Des ambitions fièrement portées dans les établissements d'Apprentis d'Auteuil !
Foot, basket, tennis, judo, danse ou rugby… Chaque année, des milliers de jeunes accueillis à Apprentis d’Auteuil reprennent goût en l’école et foi en l’avenir sur les terrains de sport. Petit tour de piste des bienfaits scolaires et éducatifs de la pratique sportive…
“Je trouve mon équilibre”

Il a commencé la section rugby en 6e. Quatre ans plus tard, Dylan, 15 ans et élève de 3e au collège Saint-Paul à Saint-Paul-sur-Isère (73) n’a rien perdu de son enthousiasme : “J’adore le rugby, je joue depuis que je suis tout petit. C’est ça qui me motive dans la vie !”. “Ils sont heureux, ils prennent du plaisir et s’épanouissent”, confirme Moussa Koita-Gros, responsable de la section. Un plaisir vital et utile pour ces garçons et ces filles aux chemins de vie souvent difficiles. “Cela me permet de me défouler, de canaliser les énergies et de trouver mon équilibre”, témoigne Alexandre, en 6e section rugby au collège Saint-Paul.
“Ça m’aide dans ma scolarité”

(c) JP Pouteau/Apprentis d'Auteuil
“Le sport m’aide dans ma scolarité. Je peux rester calme, car je sais que je vais me dépenser le soir”, confie Dylan. Une motivation que connaît bien Youssef Harrouchi, coordinateur sport et culture au collège Saint-François, au château des Vaux près de Chartres (28) : “Les jeunes que nous accueillons connaissent des difficultés scolaires qui peuvent les conduire au décrochage, des phobies. Le sport les motive ! Je leur mets le marché en main : pas d’investissement scolaire, pas de foot ou de basket !”.
Pour redonner goût aux apprentissages à des élèves qui l’ont perdu, il n’hésite pas à créer des ponts entre le sport, le français ou les mathématiques. “On leur demande de mesurer les distances parcourues, de calculer le nombre de passes. Et tout à coup, ils réalisent qu’ils y arrivent !”. “Je suis tout le temps en lien avec les enseignants, ajoute Moussa Koita-Gros, on avance ensemble.”
“Cela me donne confiance en moi”

D’essais en progrès, les élèves se dépassent, se surpassent, et reprennent confiance en eux et en leurs capacités. “Cela me donne confiance en moi, témoigne Quentin. J’ai moins peur de prendre des décisions par exemple. À force d’en prendre tout le temps sur le terrain, j’hésite moins !”, explique l’adolescent. “Quand les résultats scolaires sont catastrophiques, les réussites sportives les valorisent, ajoute Youssef Harrouchi. Ils se disent qu’ils sont capables d’y arriver.”
Grâce à lui, les “footeux” du collège Saint-François entraînent des enfants de 8/9 ans. Une bascule des postures qui les valorise et les responsabilise. “Quand les petits les appellent "coach", je vois toute la fierté dans leur regard. Moi aussi je suis fier d’eux : ils se débrouillent vraiment pas mal.”
“On s’entraide beaucoup”
“J’ai commencé le rugby cette année, témoigne Amélia, 13 ans, en 4e au collège Saint-Paul. Ce qui me plait ? L’ambiance, la cohésion du groupe, le partage de bons moments avec les jeunes du collège.” Véritable levier d’intégration sociale, le sport enseigne aussi le respect d’autrui, l’entraide et la solidarité. “Le rugby, ça crée du lien entre nous. On joue en équipe, on s’entraide beaucoup. Ce n’est pas parce que quelqu’un joue mal qu’on va le laisser de côté. Tout le monde peut progresser !”, explique Alexandre. "Ça soude le groupe, mais pas seulement, poursuit Dylan. On est aussi plus fraternel avec nos camarades, il y a moins de bagarres. On essaie de comprendre ce qui se passe avant de foncer dans le tas !”. Au château des Vaux, le coordinateur sport et culture passe aussi par la médiation pour apprendre aux jeunes à gérer leurs conflits, sur un terrain de foot comme dans la cour de récré ! En cette Semaine Olympique et Paralympique, les jeunes des collèges Saint-Paul et Saint-François poursuivent leur entraînement sportif. En levant parfois les yeux vers 2024. “Je vais suivre les Jeux Olympiques de Paris, comme je suis déjà tous les matchs de rugby qui passent à la télé”, annonce Quentin. “Nous allons travailler avec les professeurs d’EPS pour sensibiliser les jeunes aux JO. Peut-être organiser des challenges ou des Olympiades”, réfléchit tout haut Youssef Harrouchi.À lire dans la même thématique