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Apprentis d’Auteuil publie les résultats de son baromètre Dons ISF/IFI 2018

En 2018, l’impôt sur la fortune (ISF) fait place à l’impôt sur la fortune immobilière (IFI). Avec des conséquences encore inconnues sur la générosité des donateurs… A quelques semaines de la première déclaration, Apprentis d’Auteuil et IPSOS publient, aujourd’hui, les résultats de la 5ème édition du baromètre sur le don ISF/IFI.

Depuis 2007 et la loi TEPA, les personnes assujetties à l’ISF avaient la possibilité de déduire de leur ISF jusqu’à 75% des dons effectués à certains organismes, en particulier les fondations reconnues d’utilité publique. Cet avantage fiscal est reporté à l’IFI mais celui-ci ne pesant que sur les actifs immobiliers, le nombre de foyers concernés devrait chuter de 350 000 à 150 000.
L’IFI est-il un frein à la générosité ? Les redevables savent-ils qu’ils peuvent bénéficier du même mécanisme de réduction d’impôt que pour l’ISF ? Pour le découvrir, Apprentis d’Auteuil et IPSOS ont interrogé 300 personnes qui étaient assujetties à l’ISF au cours de l’année précédente. 

2018, une inquiétude pour la générosité

Le nombre de personnes qui ont réalisé un don au cours de la dernière année est resté stable (82%). Mais le montant des dons a quant à lui augmenté, pour atteindre 2 535 euros, selon les déclarations des personnes interrogées, soit 355 euros de plus que l’an dernier.
Pourtant, pour plus de la moitié des sondés (55%), le passage de l’ISF à l’IFI constitue "une menace pour les organismes caritatifs qui risquent de voir le montant des dons diminuer".
"La loi TEPA et son mécanisme de réduction d’impôt du don ISF avaient permis d’encourager un véritable élan de générosité, et créé un effet de levier sur le montant des dons", explique Stéphane Dauge, directeur communication, relations bienfaiteurs et ressources d’Apprentis d’Auteuil. "Les donateurs s’étaient parfaitement appropriés ce dispositif pour participer plus largement qu’avant à l’intérêt général, et nous craignons que cette réforme ne pèse sur les dons et l’activité des fondations".
En effet, si 80% des personnes interrogées qui ont effectué un don l’année dernière ont l’intention de continuer, moins de la moitié (44%) en sont certains et seuls un quart (24%) sont prêts à donner plus.
Une autre interrogation est de savoir si les personnes anciennement assujetties à l’ISF et qui ne paieront pas l’IFI cette année vont, ou non, transférer les sommes économisées vers des dons. Mais, selon l’enquête, elles ont plutôt prévu d’affecter leurs économies d’impôt aux dépenses de consommation (41%), à l’épargne classique (39%) ou encore à des investissements dans des entreprises (30%) bien devant les dons à des organismes d’intérêt général (21%).

Les redevables manquent d’information

Plus d’un tiers (37%) des assujettis à l’ISF en 2017 se disent mal informés sur le nouvel impôt sur la fortune immobilière (IFI) et près de la moitié (44%) s’estiment mal informés sur les modalités de réduction d’impôt don IFI.
Ainsi, moins d’un assujetti à l’IFI sur deux (49%) sait qu’il pourra toujours réduire autant son impôt en donnant à certains organismes caritatifs. "L’information n’est pas encore complètement passée auprès de nos donateurs habituels et potentiels, souligne Stéphane Dauge. C’est pourquoi nous multiplions les outils d’information et restons à la disposition de ceux et celles qui se posent légitimement des questions". 

Pour en savoir plus > Vous souhaitez en savoir plus et donner au titre de l'IFI, ces informations peuvent vous être utiles.  > Vous pouvez également consulter le baromètre Apprentis d'Auteuil-IPSOS dans son intégralité.