
Journée internationale de la fille : Apprentis d’Auteuil s’engage
En déclarant le 11 octobre Journée internationale de la fille, les Nations Unies ont voulu reconnaître les droits de filles et les défis auxquels elles sont confrontées dans le monde entier. Autour du thème 2025 : « La fille que je suis, le changement que je mène : les filles en première ligne des crises », la direction International d’Apprentis d’Auteuil mène des actions concrètes. Exemple avec l’Association jeunesse et développement du Mali.
Au Mali, l’extrême pauvreté touche 47% de la population. Les jeunes filles des campagnes en sont les premières victimes. Souvent analphabètes et sans formation, elles sont parfois exploitées sur les plans économique et sexuel avec des grossesses non désirées et se retrouvent à la rue, exposées aux pires dangers et contraintes d’abandonner leur enfant.

Main dans la main avec les jeunes filles-mères
Pour elles, la direction International d’Apprentis d’Auteuil et son partenaire l’Association jeunesse et développement du Mali (AJDM) ont ouvert la Maison de l’espoir et des familles à Bamako. Leurs objectifs ? Prendre en charge les jeunes filles-mères âgées de 16 à 25 ans, en leur proposent un hébergement, des repas, des soins, un accompagnement psychosocial..., les sensibiliser à leurs droits, les accompagner dans leur rôle éducatif, leur suggérer des cours d’alphabétisation et des formations professionnelles certifiantes (couture, soins de beauté, restauration...), favoriser leurs projets d’entrepreneuriat et assurer leur insertion dans la société. Résultats ? 95% des jeunes filles-mères accueillies valident leur formation et 75% ont toujours un emploi dans les six mois qui suivent.

Des exemples de courage et de volonté
Djeneba vivait ainsi à Katiana, à 5 heures de route au nord de Bamako. Mariée de force, elle a très vite subi des violences conjugales. À la naissance de son premier enfant, la jeune femme a décidé de partir pour Bamako retrouver sa grande-sœur et, un jour peut-être, devenir aide-ménagère. Ses premiers pas dans la capitale, avec un bébé, ont été très compliqués. Sa grande-sœur lui a parlé de l’AJDM. C’est là que Djeneba a pu vivre décemment, apprendre la couture et entrevoir son avenir. « Je ne pensais pas un jour travailler dans un atelier de couture, subvenir à mes propres besoins et à ceux de mon enfant, confie-t-elle. Tout cela a été possible grâce à ma grande-sœur, à un cercle de soutien et à l’AJDM qui m’accompagne aujourd’hui encore. Je rêve d’ouvrir mon propre atelier de couture à Bamako. »
Autre exemple de réussite : Fatoumata. Arrivée à l’AJDM en 2021 avec sa petite fille, elle vit aujourd’hui avec sa fille, son mari et leur petit garçon dans une chambre louée au fond d’une cour à Bamako où la machine à coudre occupe tout ou presque l’espace à vivre. « En travaillant à domicile, les clients ne peuvent me connaître que par le bouche-à-oreille, constate Fatoumata. Pour l’instant, je n’en ai pas les moyens mais un jour Alima, une autre bénéficiaire de l’AJDM, et moi nous ouvrirons ensemble notre atelier. C’est sûr, nous allons réussir ! »
C’est tout le bonheur que l’on souhaite à ces jeunes femmes, mamans, cheffes de famille, entrepreneuses et solidaires. Avec le soutien d’Apprentis d’Auteuil et de l’AJDM, elles ont trouvé les moyens et la force de transformer leur vie, de changer les regards posés sur elles et de croire en elles et en l’autre. « Lorsque nous investissons dans les filles, nous créons un monde plus égalitaire, plus juste et plus plein d’espoir pour tous » rappellent les Nations Unies.
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