Vie de la fondation
07 mars 2017

Journée internationale des femmes : "Il ne faut pas s'empêcher de faire ce que l'on veut !"

Alors élève au lycée professionnel Saint-Michel (Priziac, 56) Élise Lambert a décroché en 2017 la médaille d’or au concours « Un des Meilleurs apprentis de France » en communication et industries graphiques, catégorie impression. Témoignage d’une jeune fille de 18 ans déterminée, en cette Journée internationale des femmes.

Élise, vous avez remporté la médaille d’or Un des meilleurs apprentis de France, comment cela s’est-il passé ?

J’avais remporté la médaille d’or régionale en 2015-2016 pour une affiche format A3 en bichromie. Cette fois-ci, l’épreuve était la réalisation d’une affiche en quadrichromie avec un cercle chromatique, un tramé sur fond noir et différentes consignes à respecter.
C’était assez difficile à réaliser, car il fallait bien régler l’intensité des couleurs sur cet aplat noir et faire en sorte que les textes soient bien lisibles dans le cercle chromatique.
Au lycée professionnel Saint-Michel (Priziac, 56), mes professeurs m’avaient entraînée, ils m’ont appris à gérer mon stress et mon temps, ils m’ont donné aussi des astuces et beaucoup encouragée.
Quand j’ai su que j’avais remporté la médaille d’or, j’étais très contente, car je pensais que je ne m’en étais pas sortie ! La cérémonie de remise s’est déroulée à l’amphithéâtre de la Sorbonne à Paris, en présence de la ministre du Travail, du recteur de l’académie de Paris, de nombreux Meilleurs ouvriers de France. J’étais accompagnée par mon professeur, M. Janno. Lui aussi était content.

Quel enseignement avez-vous reçu à Saint-Michel ?

C’était génial, sinon, je ne m’en serais pas si bien sortie ! Je suis entrée à Saint-Michel après ma troisième, en seconde bac pro, pour découvrir le milieu de l’imprimerie. Je voulais une formation pratique. J’avais l’habitude de beaucoup dessiner, je suivais un atelier d’arts plastiques pendant mes loisirs. Le travail sur le graphisme et les accords de couleurs m’intéressait. En seconde, j’ai pu m’initier aux deux options possibles, le graphisme et l’impression. J’ai choisi l’impression qui m’intéressait plus et me permettait de rester en mouvement dans l’atelier, alors que le graphisme implique que l’on travaille tout le temps sur ordinateur. Je sais réaliser les tâches diverses pour pouvoir imprimer, gérer les machines, faire les teintes, régler les couleurs…

Étiez-vous interne à Saint-Michel ?

Les établissements Saint-Michel à Priziac (56) (c) JP Pouteau/Apprentis d'Auteuil
Les établissements Saint-Michel à Priziac (56) (c) JP Pouteau/Apprentis d'Auteuil

Oui. Comme ce sont des établissements d’Apprentis d’Auteuil, on nous faisait passer des paliers d’autonomie. En seconde, nous sommes deux par chambre, les douches sont collectives. En 1ère, on passe en chambre seule, en terminale, on est en petit appartement avec les sanitaires et une cuisine. On doit faire son ménage, préparer son petit déjeuner. Si on se débrouille bien, on peut se coucher un peu plus tard, avoir plus de liberté pour utiliser les salles de détente et plus d’autonomie.

Et maintenant, que faites-vous ?

Je poursuis en BTS communication et industries graphiques par apprentissage au CFA Grafipolis à Nantes. Je ne sais pas encore ce que je vais faire plus tard. Il y a beaucoup d’offres d’emploi dans l’imprimerie, mais la société d’aujourd’hui ne vend pas beaucoup ces métiers-là, c’est dommage parce que c’est super intéressant. J’ai fait des stages dans l’entreprise Thibault Bergeron, spécialisée en packaging de luxe pour les spiritueux, la chocolaterie, l’épicerie fine… Chaque modèle est unique et bien pensé pour qu’il plaise au client. Ce domaine m’attire vraiment.

Le 8 mars, c’est la Journée internationale des femmes, qu’est-ce que cela vous inspire ?

Dans mon domaine, l’impression, il y a moins de filles que de garçons. Cependant, les choses bougent, cela arrive tranquillement. Quant à moi, j’ai toujours été habituée à travailler avec des hommes, et cela ne m’a pas empêchée de réussir. N’importe quel métier peut convenir aux filles, du moment qu’on y met du sien et qu’on y croit ! Il ne faut pas s’empêcher de faire ce que l’on veut.