Vie de la fondation

« Être bénévole, une expérience riche et intense ! »

A l’occasion de la Journée mondiale du bénévolat du 5 décembre, interview de Jean-Philippe Priam qui intervient depuis deux ans en tant que bénévole au sein des établissements Sainte-Thérèse à Paris. Une mission intense et humainement riche qui permet à ce jeune retraité de mieux cerner l’action d’Apprentis d’Auteuil auprès des jeunes.

Quelles missions de bénévolat menez-vous à Apprentis d’Auteuil ?

J’interviens depuis deux ans deux fois par semaine auprès des jeunes du lycée professionnel Sainte-Thérèse à Paris où je fais du soutien scolaire pendant l’heure d’étude. J’accompagne également Djibril, un ex mineur non accompagné du Service Oscar Romero. C’est un jeune Malien qui a d’abord eu besoin de soutien en français. Maintenant qu’il se débrouille bien, je lui donne aussi des cours d’anglais qu’il doit mieux maîtriser dans le cadre de sa formation en CAP restauration.

Comment avez-vous découvert les missions d’Apprentis d’Auteuil ?

Jean-Philippe Priam, bénévole, et Djibril du service Oscar Romero. Photo : Apprentis d'Auteuil/Besnard

Lorsque je travaillais, je faisais en sorte que mon entreprise verse sa taxe d’apprentissage à Apprentis d’Auteuil. J’appréciais déjà la mission de la fondation auprès de ces jeunes en difficultés sociales, scolaires et familiales.

Quels contacts avez-vous avec les jeunes ?

Il faut se laisser du temps pour que la relation de confiance s’installe entre jeune et bénévole.  Moi, j’aime bien utiliser l’humour pour détendre l’atmosphère. Au-delà du travail scolaire, nous échangeons aussi sur d’autres sujets, plus personnels, mais je m’attache toujours à ne pas être intrusif et à rester à ma place de bénévole. Je ne suis ni prof, ni éducateur. Les jeunes sont très attachants même s’ils ne sont pas toujours faciles à gérer.  Certains ont des difficultés scolaires, d’autres sont démotivés. Il faut savoir s’adapter à leurs besoins. Au fil des semaines, une relation humaine forte s’installe entre nous. Les éducateurs, qui font d’ailleurs un travail formidable auprès de chaque jeune, sont aussi là pour nous aider, nous épauler.

Qu’est-ce que cela vous apporte personnellement ?

C’est une mission humainement très intéressante et très enrichissante. C’est un moyen aussi pour moi de découvrir une réalité sociale que je ne connaissais pas. J’avais une idée globale de ce que faisait la fondation, mais en côtoyant ces jeunes toutes les semaines, je comprends mieux désormais les difficultés scolaires, familiales ou sociales qu’ils rencontrent dans leur vie. Et j’étais loin de m’imaginer de leur ampleur ! En tant que bénévole, on donne du temps, on donne un peu de soi mais on reçoit aussi beaucoup ! C’est ça qui me plaît finalement.