Education et scolarité
23 septembre 2019

Comment prévenir le décrochage scolaire ?

A l'occasion de la Journée du refus de l'échec scolaire, zoom sur le Service de prévention des ruptures éducatives et scolaires (SPRES) d'Apprentis d'Auteuil. Un service mobile du collège Sainte-Bernadette d’Apprentis d’Auteuil qui intervient auprès des élèves de quatre collèges de Pau (64). Pour que chaque élève retrouve la curiosité et le goût d’apprendre.

« C’est plus clair pour toi, ce qu’est une fonction linéaire ? », demande Jean-François Cassou, penché sur les cahiers de Mathieu, 15 ans, élève du collège Notre-Dame. Jean-François est coordinateur du SPRES (Service de prévention des ruptures éducatives et scolaires), un service créé par le collège Sainte-Bernadette d’Apprentis d’Auteuil qui intervient à la demande de l’enseignement catholique dans quatre autres établissements palois. Comme Mathieu, une trentaine d’autres collégiens bénéficient de cet accompagnement.
« Ce dispositif mobile constitué d’un binôme enseignante/éducateur spécialisé a été créé il y a deux ans, explique Jean-François Cassou. Il permet d’intervenir dès les premières difficultés éducatives ou scolaires d’un élève. Dès le début de l’incendie… » « Ce service s’inscrit dans la continuité de notre propre projet d’établissement, précise Luce Boutrolle, alors directrice du collège Sainte-Bernadette. Confiance et encouragement sont les moteurs qui animent notre équipe pédagogique et éducative. »
Jean-François Cassou, coordinateur du SPRES et Mathieu, 15 ans, du collège Notre-Dame. Photos : Emilie Massal / Apprentis d'Auteuil

De plus en plus d'élèves en difficulté

« Ça m’a beaucoup aidé à comprendre les exercices, à mieux m’organiser, constate Mathieu. Ma moyenne est passée de 8 à 12 ! » Philippe Delorme, directeur du collège Notre-Dame, l'un des quatre collèges où intervient le SPRES, fait le constat d’un nombre croissant d’élèves en difficultés scolaires et familiales. « Cela se traduit par des mauvaises notes, de l’absentéisme, des problèmes de comportement, explique-t-il. Le suivi du SPRES est d’un apport précieux pour un établissement comme le nôtre, et complémentaire du travail des enseignants. »

L'accompagnement est aussi éducatif

Car au-delà des difficultés scolaires, le SPRES intervient également pour accompagner les élèves d’un point de vue éducatif. « Nous suivons actuellement un élève qui a été violent en classe, explique Jean-Charles Coulon, éducateur spécialisé. Nous travaillons sur l’origine de cette violence, qui peut être familiale, et nous lui apprenons à réagir autrement, à s’exprimer, ou à solliciter un adulte quand il sent qu’une situation peut déraper. » « C’est tout l’intérêt de ce dispositif, conclut Jean-François Cassou, qui est d’offrir un regard croisé, à la fois éducatif, scolaire et psychologique, sur la situation d’un jeune. Autant de dimensions qui favoriseront sa persévérance scolaire. »

Comment le SPRES est-il financé ?

Le SPRES est financé par Apprentis d’Auteuil, le Fonds social européen (FSE) et la Direction diocésaine de l’enseignement catholique des Pyrénées-Atlantiques (DDEC 64).