Egalité des chances

Favoriser l’égalité des chances dès le plus jeune âge
Salle de classe au collège Saint-François du Château des Vaux avec des jeunes et un professeur.
Salle de classe au collège Saint-François du Château des Vaux avec des jeunes et un professeur. © David Commenchal/Apprentis d'Auteuil - 2022

Prévenir les inégalités par l’accès aux mêmes chances pour tous : l'engagement et le plaidoyer d'Apprentis d'Auteuil pour l'accès aux droits.

Le plaidoyer d’Apprentis d’Auteuil exprime la vision que la fondation porte sur les jeunes et les familles en situation difficile et sur l’Homme. Ancré dans la doctrine sociale de l’Eglise, il s’inscrit dans la tradition catholique de lutte contre les injustices et les inégalités sur tous le territoire français. 

Constats

Tous les jours dans nos établissements au niveau national, surtout autour des territoires défavorisés où se concentre la pauvreté, nous constatons les conséquences de la précarité sur l’éducation des enfants.
Mal logé, mal nourri, mal soigné, comment un jeune, homme ou femme, peut-il avoir toutes ses chances et avoir sa pleine capacité d’agir ? Et surtout comment peut-il avoir une vie plus juste malgré sa situation ? 

Pourtant, il a des droits, mais ils ne sont pas toujours accessibles.

Problèmes

Courir en permanence après des solutions pour se nourrir, se loger, se soigner, consume toute l’énergie. La question de la précarité et de l’isolement social touche de nombreux jeunes et un grand nombre de familles, particulièrement les familles monoparentales, qui sont principalement des femmes avec enfants. La précarité plonge ceux qui la connaissent dans un cercle vicieux aux multiples ramifications : une santé mentale fragilisée, une mauvaise condition physique, une dégradation de l’estime de soi. En France les victimes collatérales de cette précarité se comptent en millions.

3 millions
d’enfants sont pauvres, c’est un scandale absolu.

Et, si rien ne change, le schéma va se reproduire à loisir : il faut six générations dans notre pays pour sortir de la pauvreté et accéder au revenu moyen (versus cinq dans la plupart des pays de l’OCDE (2)). Ainsi, le couperet tombe net : à l’école, pour un enfant en mauvaise santé, porteur de trouble et grandissant dans une famille précaire, le risque de décrocher plus tôt, plus vite et de façon quasiment irréversible est surmultiplié. Et pourtant, malgré ces constats alarmants, l’accès aux soins et la possibilité de prise en compte des troubles divers sont difficiles pour ces familles précaires : avance des frais, temps d’attente pour un rendez-vous, isolement géographique, absence de structures, autant de causes qui les éloignent d’une prise en charge rapide et de qualité.

Nous y croyons 

Refuser la fatalité et les déterminismes pour toutes ces vies.

Nous avons compris depuis longtemps que la pauvreté et la précarité peuvent être à la fois la cause et la conséquence des phénomènes de violence, de mauvaise santé, d’addiction, de conflits familiaux, etc. Nous refusons la fatalité et nous nous dressons contre le déterminisme. Pour les aider à s’en sortir, il est crucial de construire avec les hommes et les femmes en situation de précarité, ou de pauvreté une relation de qualité et de changer notre regard sur elles. 

Encourager le pouvoir d’agir 

Nous sommes convaincus que chacun, enfant ou parent, femme et homme, porte en lui des ressources et des connaissances et ce, quelles que soient ses fragilités et ses difficultés. Dans nos établissements, nous encourageons les personnes accueillies à retrouver le pouvoir d’agir sur leur propre vie en les incitant à prendre des initiatives et en les associant de manière active aux décisions du quotidien comme aux choix d’avenir qui les concernent.

Apprentis d’Auteuil s’engage pour demander, aux politiques françaises et européennes, d’aider à travailler à cette égalité des chances pour : 

  • Que l’on fasse une priorité de l’apprentissage du corps, des émotions et de leur verbalisation dès le plus jeune âge. Plus tôt les enfants sont encouragés à s’exprimer, plus tôt peuvent être détectés les troubles de l’apprentissage, du langage et du comportement, et ainsi travailler les problèmes en amont 
  • Que les familles et les jeunes qui en ont besoin aient accès à un logement, en développant le logement adapté. Trouver un logement reste une véritable galère au niveau national même si de nombreux dispositifs existent dans notre pays. Quand on ne sait pas où dormir, comment peut-on se former, travailler ? Les foyers de jeunes travailleurs ou les résidences sociales jouent depuis longtemps un rôle de stabilisateur car les jeunes y trouvent également un accompagnement pour leur insertion. Continuons à développer ces solutions. 
  • Que soient améliorées les connaissances nationales sur la précarité des enfants et des jeunes en créant des observatoires locaux de la précarité et en “allant vers” les personnes dans le besoin. Pour concevoir des réponses adaptées, il faut connaître et comprendre les diversités des situations et les difficultés des enfants, des jeunes et de leur famille dans chaque territoire. La création d’observatoires locaux de la précarité permettrait de les comprendre et de partager ces données entre pouvoirs publics et acteurs associatifs. De plus, ces jeunes ont besoin de soutien pour entreprendre les démarches nécessaires à leur vie quotidienne. Il faut aller vers eux pour les informer, les inciter à bénéficier de tous leurs droits. 

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