
Maëlle, 21 ans : « J'ai gagné en autonomie. »
Ce 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, Maëlle, 21 ans, ancienne du Lycée Nature et Services d’Apprentis d’Auteuil à Sannois, et future infirmière, revient volontiers sur son parcours. À force de volonté et de courage, avec le soutien de ses professeurs et de son entourage, elle est devenue autonome. Heureuse et fière.
En découvrant le thème de la Journée internationale des droits des femmes 2025 : « Pour TOUTES, les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation », Maëlle n’en revient pas : « C’est fou qu’en 2025, on doive encore parler des droits des femmes et d’égalité entre les filles et les garçons. Je ne comprends pas pourquoi une fille ou une femme qui souhaite travailler dans les métiers du bâtiment ait encore du mal à se faire une place dans ce secteur d'activités. Cela surprend toujours les garçons. Parfois, cela crée des relations malsaines de domination ou de méchanceté. Fille ou garçon, homme ou femme, on a le droit de faire le métier qu’on aime et de toucher, à travail égal, le même salaire. »
À ce sujet, Maëlle ne tarit pas d'éloges sur le Lycée Nature et Services d’Apprentis d’Auteuil où elle a obtenu le bac pro Services aux personnes et animation dans les territoires (SAPAT). « Nous étions vraiment respectés en tant que filles et garçons. Les professeurs nous accompagnaient et nous motivaient de la même façon, en classe et en atelier, dans nos stages en entreprise, quelles que soient nos difficultés scolaires ou personnelles. Ils m’ont très bien préparée au concours « Un des Meilleurs Apprentis de France » dans la catégorie Accompagnement soins et services aux personnes. En 2020, j’ai gagné la médaille d’or départementale et régionale. En 2021, j’ai retenté le concours pour décrocher la médaille d’or nationale. Je voulais relever le défi, aller au bout d’une épreuve. »
Depuis Maëlle a multiplié les vacations dans les maisons de retraite « pour développer ma pratique, apprendre plus de choses, gagner de l’argent de poche et devenir autonome ».
Parallèlement, Maëlle a poursuivi ses études à la fondation Léonie Chaptal à Sarcelles, pour devenir infirmière. Aujourd’hui, en deuxième année, elle travaille auprès de jeunes enfants, de personnes âgées ou en situation de handicap. « Je travaille dans le soin et le service. Un milieu où les infirmières peuvent chouchouter les élèves infirmiers et les infirmiers se montrer très exigeants vis-à-vis des élèves infirmières. À mon âge, je sais qu’il ne faut jamais s’arrêter à l’image qu’une personne renvoie. Cette image peut cacher une autre réalité. »
Maëlle formule aussi son vœu le plus cher. « Ce serait bien que les mères ou les pères célibataires avec enfants aient des offres d’emploi et des salaires qui leur permettent de bien s’occuper d’eux et de leurs enfants. Quand on est seul avec des enfants, la vie est plus compliquée. »
En 2026, son diplôme d’infirmière en poche, Maëlle aimerait travailler dans un service de chirurgie polyvalente, « un milieu où les infirmières sont très sollicitées, où il y a beaucoup de travail et énormément de responsabilités. Une seule erreur peut être fatale. Si j’avais un conseil à donner aux filles, je leur dirais : Faites-vous confiance et si vous voulez vraiment quelque chose, soyez convaincues, convaincantes et foncez. Ce n’est pas parce que certains vous diront : « Tu n’y arriveras jamais ! » que vous n’attendrez pas votre objectif, ne réaliserez pas votre rêve. Soyez bosseuse, je le suis depuis toute petite, à l’image de mes parents, et croyez en vous ! »
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