Partenariats
24 juillet 2020

La Maison des familles d'Ermont, un espace de partage

La Maison des familles d'Ermont, ouverte en partenariat avec le Secours catholique, propose un lieu d'écoute, de partage et de ressourcement. Financée dans le cadre du programme Maison des familles par Primonial REIM, elle offre une bouffée d'air dans un quotidien marqué par la précarité.

Aujourd’hui, mercredi, jour des enfants à la Maison des familles d’Ermont, dans le Val-d’Oise. En cette fin de matinée, Grace et Yaël sont déjà aux fourneaux, occupées à préparer un plat de pommes de terre. Les épices embaument la cuisine. Djibril, le petit garçon de Grace, 20 mois, court partout, un sourire radieux aux lèvres. Il connait déjà les lieux comme sa poche. Bientôt Irina sonne à la porte, accompagnée de ses trois filles, Diana, 12 ans, Tamuna, 10 ans et Lamara, 7 ans. « Je viens ici depuis que c’est ouvert, raconte la jeune femme d’origine géorgienne. Les enfants sont si contents. Et pour moi, c’est intéressant. Je peux parler à tout le monde et améliorer mon français. »
Ouverte depuis 24 mois dans un quartier calme de cette petite ville du Nord de Paris, la Maison des familles est déjà bien connue, et ce jusqu’à Eaubonne, Argenteuil et Sannois. Forte de ses sept bénévoles, elle a pris son rythme de croisière. Elle s'adapte et applique les gestes barrières et les mesures sanitaires. « Nous accueillons des familles qui vivent des formes diverses de vulnérabilité, explique son directeur, Alseny Soumah. L’isolement, la précarité financière, des problèmes administratifs ou de logement. L’objectif de cet espace est de leur permettre de se poser, de se rencontrer, d’échanger, en particulier autour des questions d’éducation. »

Rompre l’isolement

Permettre la rencontre pour rompre l’isolement, c’est bien la clé de la Maison des familles. Au fil des jours, une petite communauté se crée, trouve elle-même des pistes de solution aux aléas du quotidien et réfléchit à son rôle parental. « Le thème de l’école revient régulièrement, souligne le directeur. Car il suscite des craintes chez des personnes qui ont-elles-mêmes eu des difficultés scolaires ou ont été peu scolarisées. Elles se posent beaucoup de questions : comment demander où en est mon enfant ? La maîtresse va-t-elle mal le prendre ? Mon rôle est de faire le lien avec l’institution.
Nous parlons aussi d’éducation, par exemple, la punition. Une des mamans, ancienne enfant placée, a pu témoigner auprès des parents des maltraitances qu’elle avait subies. Tout cela alimente les débats. »
Ateliers variés, sorties culturelles, balades, séjour d’été à la mer, mais aussi matinées dédiées à l’entretien du linge, avec mise à disposition de machines à laver et à sécher… Un point très important, car le manque de matériel et l'impossibilité de bien entretenir son linge pénalisent les familles et marginalise les enfants.
Autant de propositions qui ouvrent l’horizon ou simplifient le quotidien. Sabrina, bénéficiaire et bénévole, est très active dans la Maison, tout comme son mari, Mohamed : « Nos enfants, Rayane 5 ans et demi, et Adil, 4 ans, adorent venir ici. Je me suis fait des amies. Cela permet de créer des liens. On se voit même à l’extérieur. Et on s’apporte des solutions. »  

Zoom sur le mécénat de Primonial REIM
 « Par notre don financier, nous participons depuis 2014 au développement et à l’ouverture de Maisons des familles dans les territoires qui en ont le plus besoin, souligne Stéphanie Lacroix, directrice générale Primonial REIM. Nous soutenons ce programme, car nous savons à quel point les questions de parentalité sont essentielles dans la construction de l’enfant et de son avenir. »