La Fondation Bettencourt-Schueller soutient les Toulines d'Apprentis d'Auteuil
Développée grâce aux financements de mécènes, dont la Fondation Bettencourt-Schueller (1), la Touline d'Apprentis d'Auteuil vient en aide à des jeunes sortant des dispositifs de la Protection de l'enfance. Un accompagnement global et personnalisé, déployé dans plusieurs villes de France, le temps que le jeune prenne son envol.
Comme lui, de nombreux jeunes adultes à peine sortis des dispositifs de Protection de l’enfance se retrouvent du jour au lendemain plongés dans le grand bain de la vie adulte. Connaître les aides sociales qui leur sont dédiées mais dont ils ignorent tout, les démarches administratives à mener, trouver une formation professionnelle, un emploi, prendre soin de sa santé... Chaque étape est un défi en soi. Le dispositif La Touline d’Apprentis d’Auteuil s’est créé sur ce constat d’un manque à combler d’urgence, pour éviter à ces jeunes de sombrer dans la précarité.
Devenir autonome
Forte de l’expérience positive d’Apprentis d’Auteuil dans les cinq premiers dispositifs (2), évalués par une étude d’impact social, La Touline s’implante à Lyon en janvier 2019. Jéhanne Magnin explique : « Nous avons mis en place de nombreux partenariats, développé notre réseau et rencontré les équipes des Maisons d’enfants à caractère social du secteur qui pouvaient être intéressées. Notre objectif est d’aider ces jeunes à pousser les bonnes portes. Cela suppose de notre part un grand travail de veille pour savoir tout ce qui se fait pour eux dans la région, au niveau associatif comme administratif. »
Les profils et degrés d’autonomie sont très divers : étudiants, jeunes salariés, à la rue ou vivant dans un squat. Si certains veulent simplement des contacts par téléphone, beaucoup d’autres ont besoin qu’on les accompagne à la Mission locale, aux salons de l’orientation, à la CAF etc.
« La crise sanitaire a eu des effets sur les jeunes les plus fragiles, déjà isolés, les privant parfois d’emploi, souligne Jéhanne. Certains ont des problèmes de santé mentale qui nécessitent des rendez-vous à l’hôpital ou dans des lieux d’écoute. Nous avons eu cependant beaucoup de chance, car la solidarité déployée autour de nous par l’État ou du mécénat nous a permis d’amortir le choc de cette crise. »
(1) Et le soutien d'autres mécènes (La Fondation BNP Paribas, la Fondation Total, la Fondation Monoprix, la Fondation Nexity, la Fondation EDF, la Fondation Suez)
(2) Dijon, Lille, Paris, Val-d’Oise et Nantes
Dorothée Hontebeyrie, responsable du mécénat social, explique : « Pour qu’un jeune trouve sa place dans la société, quels que soient ses fragilités et son parcours, il faut lui donner les moyens d’être acteur de sa propre vie, et c’est ce que La Touline d’Apprentis d’Auteuil met en place pour les jeunes sortants de la Protection de l’enfance. Ce dispositif innovant, qui vise l’autonomie des personnes, s’inscrit tout à fait dans le type d’actions que la Fondation Bettencourt-Schueller soutient. Nous avons été convaincus par sa pertinence et par la qualité de la structure qui l’a créé, Apprentis d’Auteuil, dont nous connaissons la solidité. »
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