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La Fondation Sanofi Espoir finance des séances bien-être pour des jeunes en difficulté

Près de Bordeaux, la Maison d’enfants Saint-Joseph a mis en place des séances bien-être pour les jeunes du service d’accueil de jour. Financées par la Fondation Sanofi Espoir, elles sont devenues des rendez-vous très attendus.

Une pièce aux allures cosy, des murs pastel, une guirlande lumineuse et d’accueillants coussins de sol. Plus loin, une table de massage, une coiffeuse et des produits de beauté. C’est dans cet espace-cocon qu’officie Alise Abou, socio esthéticienne, aide-soignante de formation. Ses « clients » ? Les jeunes du service d’accueil de jour, des adolescents âgés de 12 à 18 (parfois 21 ans), particulièrement fragiles. « Ils ont subi de fortes négligences dans leur prime enfance, des maltraitances psychologiques, physiques, et ont vécu plusieurs placements. Souffrant de troubles psychiques, ils sont doublement vulnérables. Ils ont à la fois besoin de protection et d’un accompagnement médico-social », explique Mohamed Ahami-Forrière, le responsable.
Le service, ouvert depuis six ans, aborde les questions du soin, de la scolarité et de la santé. Dès son ouverture, différents ateliers ont été mis en place (sport, art-thérapie, vidéo etc.) Et, il y a deux ans, grâce au financement de la Fondation Sanofi Espoir, celui du bien-être. Conçu par la socio esthéticienne en lien avec l’équipe, il est adapté aux profils et aux besoins des jeunes. « Ils souffrent d’une mésestime de leur corps et de leur esprit, poursuit le responsable. Ces jeunes ne savent pas prendre soin d’eux, se lavent peu. Le rejet d’eux-mêmes est fortement ancré chez eux. D’où l’importance de cet atelier. »

Se sentir bien et beau

Les soins participent à la prise de conscience de son corps et de ses besoins (c) Mohamed Ahami-Forrière/Apprentis d'Auteuil
Les soins participent à la prise de conscience de son corps et de ses besoins (c) Mohamed Ahami-Forrière/Apprentis d'Auteuil

En début de séance, individuelle ou par groupe de deux ou trois, Alise Abou donne à chacun une fiche à remplir : Comment je me sens ? De quoi ai-je besoin ? Quelle est la zone de mon corps à traiter ? Les jeunes évaluent aussi leur séance une fois terminée.
« L’objectif est que chacun réapprenne à écouter son corps, intègre son schéma corporel, précise la jeune femme. Le massage des pieds, des mains, du visage, y aide. Je leur donne les clés de l’hygiène et des recettes de cosmétiques simples et bon marché à préparer eux-mêmes. Par exemple, du sucre et du miel pour faire un gommage. »

Après deux ans de fonctionnement, l’équipe note avec satisfaction les bienfaits de l’atelier. « Au quotidien, ça saute aux yeux, reconnaît Alise Abou. Complémentaire de l’atelier sport, il apporte de la détente, du dynamisme. Les jeunes prennent davantage conscience de leur corps et de ses besoins. Ils communiquent mieux, sourient plus. »
Il n’est pas rare maintenant que les jeunes le réclament. Mathéo, 16 ans, complète : « Cet atelier m’apporte beaucoup. Ça relaxe. J’apprends à prendre soin de moi et à faire moi-même des masques pour nettoyer le visage. Après, on a une belle peau douce. »

« La Fondation Sanofi Espoir soutient Apprentis d’Auteuil dans un projet de déploiement d’une politique de santé nationale dans plus de 200 établissements, explique Valérie Faillat, sa déléguée générale. En 2018, plus de 2 000 jeunes et familles en ont bénéficié ; près de 100 professionnels ont été formés et plus de 250 salariés Sanofi se sont engagés à ses côtés.
La santé des jeunes, leur vie durant, dépend largement de leur éducation, de leurs conditions de vie et des habitudes prises durant l’enfance et l’adolescence. La démarche éducative doit dédier une place particulière au bien-être physique, mental et social des enfants, a fortiori, ceux en situation de grande vulnérabilité. »