Vie de la fondation

Apprentis d'Auteuil publie son rapport d'activité 2020

Apprentis d’Auteuil publie son rapport d’activité 2020. Une année marquée par une crise sanitaire, économique et sociale inédite. Comment la fondation a-t-elle traversé cette période ? Réponses avec Elisabeth Pauly, trésorière, membre du conseil d’administration de la fondation, et Laurent Detrie, directeur financier d’Apprentis d’Auteuil.

Quels ont été les enjeux pour Apprentis d’Auteuil durant cette année 2020 ?

Laurent Detrie : L’année 2020, essentiellement marquée par la crise sanitaire, a été un exercice délicat pour la fondation. Nous avons pensé et agi pour les jeunes et les familles, particulièrement impactés par cette crise, en ayant à cœur de préserver leur santé et leur sécurité, ainsi que celles des collaborateurs. Cette crise nous a fait peur d’un point de vue financier également, car la fermeture de nos dispositifs aurait pu engendrer des défauts de financement. Nous ne savions pas non plus si les donateurs allaient continuer à nous soutenir. Enfin, nous avons dû faire face à la fermeture des études de notaires. Cela aurait pu avoir un impact majeur sur les libéralités, donc sur nos ressources.

Quel bilan tirez-vous aujourd’hui ?

 

In fine, nous sommes aujourd’hui rassurés. L’accueil en Maisons d’enfants, en Foyers de jeunes travailleurs, en Résidences sociales et en centres maternels, a été maintenu. Des crèches et des établissements scolaires ont été mis à disposition des enfants de personnels soignants ou de travailleurs sociaux. Les dispositifs et établissements d’Apprentis d’Auteuil qui ont dû fermer temporairement en mars 2020 (les établissements scolaires, les dispositifs d’insertion, les Maisons des familles, les accueils de jour) ont assuré et organisé une continuité de service en maintenant les activités éducatives et pédagogiques à distance. La générosité des donateurs a été au rendez-vous. Enfin, nos financeurs publics (parmi lesquels l’Aide sociale à l’enfance et le Fonds social européen) ont maintenu leurs financements. Après avoir anticipé un déficit, nous avons fini l’année 2020 avec un résultat positif de 10 millions d’euros qui participera à assurer la pérennité de nos actions.

Les donateurs se sont-ils mobilisés aux côtés d’Apprentis d’Auteuil ?

 

Élisabeth Pauly : Nous étions dans l’expectative au début de l’année 2020, mais, effectivement, les donateurs ont été au rendez-vous pendant la crise. Et, fait notable, une partie de l’activité de la fondation a continué à croître. Nous avons accueilli plus de jeunes, notamment dans nos dispositifs d’insertion comme Pro’pulse Prépa Apprentissage ou Skola. Les legs, qui constituent les futures recettes de la fondation, sont en progression par rapport à l’année précédente. C’est une marque de confiance renouvelée de nos testateurs qui soutiennent ainsi notre projet éducatif. La communication et l’information déployées par la fondation pendant cette période a certainement joué un rôle important dans cette mobilisation. Elle a rappelé l’importance de notre mission dans cette période difficile. Les donateurs sont sensibles à notre cause et savent se mobiliser.

Apprentis d’Auteuil s’est aussi remarquablement bien réorganisé pendant la crise sanitaire : suivi des élèves à distance, télétravail d’une partie des collaborateurs… Cela a permis de poursuivre l’activité en dépit des conditions exceptionnelles que nous avons connues.

Comment s’équilibrent les ressources de la fondation entre fonds privés et fonds publics ?

 

L. D. : 58 % de nos ressources proviennent des fonds publics. Sur ces 58 %, la moitié est issue du financement de l’Aide sociale à l’enfance via les Départements. Le reste provient essentiellement des Régions et de l’Europe. 42 % de nos ressources sont issues de financements privés, dont 28 % de la générosité du public, 11 % du mécénat ou d’autres fondations, et 3 % des familles. Les dons du grand public sont indispensables pour répondre aux besoins que nous identifions pour accompagner les jeunes et les familles et développer de nouvelles actions dans les champs d’intervention de la fondation. Je pense notamment à nos activités dans les domaines de la scolarité, de l’accueil en internat, de la formation professionnelle ou de l’insertion. Un grand merci à eux pour leur soutien sans faille.