Vie de la fondation
30 août 2019

A vos trousses et cartables !

Lundi 2 septembre, plus de 12 millions d’élèves ont repris le chemin de l’école, du collège ou du lycée en France. Et parmi eux, 13 000 jeunes d’Apprentis d’Auteuil, âgés de 3 ans à 18 ans et plus. Bonne année scolaire à tous !

La fin de l’été a sonné pour les 13 000 jeunes scolarisés dans un des 240 établissements d’Apprentis d’Auteuil, soit 14 écoles, 23 collèges et 24 lycées.

Les plus grands d’entre eux suivent une des formations proposées à Apprentis d’Auteuil du CAP au BTS, et ceci, dans 12 grandes filières. Elles concernent l’enseignement général, mais aussi l’agricole, en passant par le bâtiment, l’hôtellerie-restauration, les travaux paysagers, l’horticulture, l’industrie et la mécanique, les services à la personne, la vente…
13 000 jeunes d'Apprentis d'Auteuil reprennent le chemin de leur établissement (c)
13 000 jeunes d'Apprentis d'Auteuil reprennent le chemin de leur établissement (c)

Des nouveautés

La deuxième promotion Skola aéro démarre à Bordeaux. Ce dispositif, coconstruit avec des entreprises de l’aéronautique, propose 15 mois de formation à ces métiers à des jeunes éloignés de l'emploi et un accès à une certification de qualification professionnelle de monteur ajusteur.

Le lycée professionnel Saint-Jean (Sannois, 95) propose aux titulaires d’un CAP ébéniste ou menuisier fabricant de préparer en deux ans le brevet des métiers d’art. Pour tout apprendre de la restauration de meubles, de la marqueterie, de la sculpture sur bois. Et développer ses talents d’artiste.

Un dispositif de remobilisation autour des métiers du jardin va voir le jour à Angers, grâce au soutien de la fondation abritée Jard’In Cité. Jard’In Angers proposera aux 18-30 ans en difficulté d’insertion des sessions de 13 semaines, alternant remise à niveau, formation et stage en entreprise.

Le CFP Sainte-Barbe, situé à Loos-en-Gohelle (62) ouvre à la rentrée 3 nouveaux titres professionnels : maçon ; menuisier poseur Installateur ; plâtrier-plaquiste et un brevet professionnel étancheur. L'école hôtelière Sainte-Thérèse à Paris propose une mention complémentaire barman, en apprentissage.

« Ma trousse et mes ciseaux sont prêts ! »

Lundi 2 septembre, Koloma, 17 ans, a fait sa rentrée en 2e année de CAP coiffure au lycée professionnel Poullart des Places situé à Thiais (94). Mineur non accompagné, il est également accueilli à la Maison d’enfants Sainte-Thérèse à Paris.
« Je suis content que les cours reprennent… même si j’ai un peu peur car je dois passer mon CAP coiffure en fin d’année. Le CAP est le premier examen que je vais passer, mais si je travaille dès le début et que j’y mets tout mon courage, je devrais y arriver. Ma trousse, mes ciseaux et mes sèche-cheveux sont prêts !
J’aime beaucoup le métier de coiffeur. Il faut être créatif, trouver la bonne coupe pour chaque personne, ça m’inspire beaucoup ! Je pense que je suis fait pour ce métier ! C’est un métier que j’ai commencé à exercer lorsque j’étais au Mali, mon pays natal. Mais je gagnais moins d’un euro par jour ! Je ne pouvais pas continuer comme ça. En tant qu’aîné, j’ai dû quitter le pays pour aider mes parents à subvenir aux besoins de la famille. Ma mère ne voulait pas, mais je n’avais pas le choix.
A 15 ans, je suis parti du Mali, passé par l’Algérie, le Maroc, l’Espagne avant d’arriver en France. J’ai dormi dans la rue puis j’ai été pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance. J’ai d’abord été placé dans une famille d’accueil avant d’arriver à Notre-Dame, un autre établissement d’Apprentis d’Auteuil. J’ai ensuite été accueilli ici, à la Maison d’enfants Sainte-Thérèse à Paris et au lycée professionnel Poullart des Places à Thiais.
En 1re année de CAP coiffure, j’ai appris à faire des brushings, des chignons, à couper différents types de cheveux (bouclés, lisses…) pour les hommes et les femmes. Ça me plaît beaucoup ! Un jour, j’espère ouvrir mon propre salon coiffeur-barbier. »