Jour de rentrée des 6e au collège Saint-Philippe de Meudon : "Et toi, comment tu t'appelles ?"

9h30, mardi 2 septembre, campus éducatif et écologique Saint-Philippe d’Apprentis d’Auteuil, situé sur les hauteurs de Meudon (92). C’est l’heure de la rentrée pour les élèves de la classe de 6^e. En CM2, ils étaient appelés « les grands ». Aujourd’hui, ce sont « les petits » dans un environnement inconnu. Nouveau décor, nouveaux copains et nouvelles habitudes. Pas si simple. Verdict de Mathis, interne : « C’est comme un château ici. Ça me plaît beaucoup.»  Même sourire pour Driss : « Les chambres sont grandes… », « … et très confortables », ajoute Giulian. 

Bienveillance et respect

Rassemblés dans la cour, les collégiens sont accueillis par Yannick Leporc, directeur, et son adjointe Céline Pierre. Quelques parents d’élèves sont présents. « Écrivez-nous », leur recommande Yannick Leporc. « Si les murs de Saint-Philippe offrent une protection afin que chaque jeune grandisse à son rythme et s’épanouisse dans sa formation initiale ou professionnelle, ce n’est pas une forteresse repliée sur elle-même. La réussite de l’enfant passe par le lien entre l’équipe éducative et les parents », souligne-t-il. Céline Pierre rappelle qu’une plateforme numérique sécurisée baptisée « École directe » permet aux parents d’être en lien avec la communauté éducative au service de leurs enfants. « Nos valeurs communes sont la bienveillance et le respect. Il s’agit de prendre soin de soi, des autres et de l’environnement. C’est primordial pour que le cœur de notre projet, qui réside dans l’accompagnement vers la réussite des jeunes, puisse se construire ensemble », explique-t-elle. 

Classe à effectif réduit

10h. Aurélie Vermot, professeure de français et professeure principale, distribue les carnets de bord et les agendas à la quinzaine d’élèves de 6^e, le collège étant composé de classes à petits effectifs. « C’est important pour bien travailler. En CM2, j’étais dans une classe de 29 élèves et je n’arrivais pas à me concentrer », explique Hugo. En outre, Martha Majdosz, accompagnante des élèves en situation de handicap (AESH), est présente à leur côté. Les élèves sont également suivis par une psychologue et soutenus par un éducateur référent. Cette équipe éducative renforcée permet d’accueillir des enfants aux profils complexes : troubles de l’attention, troubles dys, problèmes de comportement en classe..., qui rendent difficiles le suivi d’une scolarité classique. 

Le collège Saint-Philippe propose une pédagogie innovante et adaptée (jeux éducatifs, ateliers, groupes de compétence) dans un cadre exceptionnel et verdoyant et dispose de matériel pédagogique de pointe (tablettes, imprimantes 3 D... ). L’accent est aussi mis sur l’écologie et sur le sport (tennis, basket, foot...). 

Ethan inscrit son nom sur son carnet de bord. « Je suis très content d’être ici. Dans mon ancienne école, j’avais de mauvaises notes. Je vais essayer de travailler davantage. Je suis motivé. Je veux réaliser une bonne année, obtenir de meilleurs résultats. » Il a découvert le collège lors des journées portes ouvertes et s’avoue conquis. « Avant je faisais des bêtises, je criais, je tapais. J’ai l’intention de me tenir à carreau. » Une sage décision, car le règlement intérieur ne badine ni avec le comportement, ni avec le harcèlement. 

Harcèlement, tolérance zéro

11h. Étude du règlement intérieur. « Il est impossible que vous veniez à l’école avec la peur au ventre parce que vous subissez du harcèlement », prévient Karim Ouskoulla, professeur de mathématiques. « Les moqueries sont réprimées, le respect entre tous n’est pas négociable. Le harcèlement, c’est tolérance zéro ! » 
Pour Driss, cette vigilance a prévalu dans son inscription à Saint-Philippe. « J’étais harcelé à cause de ma petite taille. Ici, je serai plus serein. » Le collège applique un règlement strict en matière de comportement. Si les mauvais comportements sont sanctionnés (injure, violence...), les bons sont valorisés, comme la participation active en classe. « Les règles de vie doivent être respectées pour garantir un climat scolaire favorable et sain pour tous », souligne le professeur. 

Le mobilier a été pensé pour canaliser l’énergie d’élèves souvent atteints de troubles de déficit de l’attention (TDH). Les bureaux permettent ainsi à ceux qui le souhaitent de travailler debout. « Ça m’aide à rester concentré », reconnaît Driss. « Une des règles, c’est l’assiduité », rappelle Aurélie Vermot qui demande la définition du mot. Raphaël lève le doigt : « C’est séduire quelqu’un ». La professeure, bienveillante, rappelle qu’il s’agit d’être présent en classe tous les jours. 

12h10. Les jeunes estomacs gargouillent. Cantine ! Une occasion pour les enfants d’apprendre à mieux se connaître. À la fin de l’après-midi de cette journée de rentrée, ils se sont familiarisés avec l’équipe, les lieux et leurs camarades. « Chacun va progresser à son rythme dans ce collège de toutes les compétences » conclut Céline Pierre.