Nina Métayer avec des jeunes apprentis du lycée professionnel de Bouguenais
Vie de la fondation
05 février 2025

Nina Métayer, Meilleure Pâtissière du monde et marraine bénévole d'Apprentis d'Auteuil

Sacrée Meilleure Pâtissière du monde en 2023 et 2024, fondatrice et cheffe de la pâtisserie Délicatisserie, Nina Métayer s’engage bénévolement comme marraine pour Apprentis d'Auteuil. La fondation accueille avec bonheur cette jeune femme de grand talent pour porter la voix de la jeunesse.

Il y a quelques mois, Nina Métayer avait accepté de venir inaugurer un tout nouveau laboratoire de pâtisserie au centre de formation Daniel-Brottier de Bouguenais, près de Nantes, à l'invitation de Laurent Martin, responsable pédagogique du pôle formation de la fondation dans le Nord-Ouest. Lors de la master-class qu'elle avait animée sur le thème de la pavlova, un délicieux gâteau à base de meringue et de fruits, les jeunes et les équipes avaient découvert une jeune femme impliquée, généreuse, soucieuse d'encourager tous ces futurs talents, d'être dans la transmission, avec beaucoup de bienveillance. 


Le 6 février, une nouvelle étape est franchie, comme le souligne Stéphane Dauge, directeur Communication et Relations bienfaiteurs : " Nous sommes très heureux que Nina Métayer ait accepté d’être, avec Violette Dorange qui soutient la fondation depuis 2020 et qui est la plus jeune navigatrice de tous les temps du Vendée Globe, une marraine d’Apprentis d’Auteuil. Particulièrement sensible aux actions en faveur des enfants en difficulté, Nina est animée par la volonté de transmettre ce qu’elle-même a reçu des plus grands chefs. Sa personnalité, son parcours, son dynamisme et sa générosité représentent un exemple inspirant pour les jeunes que nous accompagnons. " 


Pour lancer le marrainage, un concours de pâtisserie exceptionnel a lieu le 6 février au labo Nina-Métayer de Bouguenais, mettant en lice des binômes inédits jeune/éducateur, venus de différents établissements hôteliers de la fondation (voir encadré).

Nina Métayer avec des jeunes apprentis du lycée professionnel de Bouguenais
Lors d'une master-class organisée pour l'inauguration du labo de pâtisserie qui porte son nom, Nina Métayer explique aux jeunes du centre de formation professionnelle Daniel-Brottier de Bouguenais le secret des pavlovas. (c) Nicolas Pontroue/Apprentis d'Auteuil

Pourquoi vous engagez-vous bénévolement auprès d’Apprentis d’Auteuil ?

Nina Métayer : La question de la transmission est pour moi essentielle, comme elle l’est à Apprentis d’Auteuil. J’aime particulièrement venir dans des salles de classe et transmettre, c’est une grande responsabilité ; les élèves ont à leur tour devenir des professionnels, des chefs, et transmettre...
Je suis aussi particulièrement touchée par les très belles valeurs portées par la fondation : la persévérance, la confiance, la conviction que chacun peut réussir, peu importe son histoire, son environnement, ses moyens. Il y a toujours une possibilité de s’accomplir et de réussir dans la voie qu’on a choisie, en pâtisserie comme dans d’autres métiers !

Votre parcours est passé par beaucoup de détours, jusqu’à atteindre l’excellence. En quoi votre expérience peut-elle résonner chez les jeunes qui cherchent leur voie ?

NM : Je n’avais pas de facilités à l’école, je ne savais pas ce que je voulais faire. J’ai débuté dans ce métier parce qu’il y avait du travail, qu’il me permettait de voyager (Nina est partie très jeune au Mexique où elle s’est d’abord formée à la boulangerie, ndlr). Au début, je ne savais vraiment rien faire, ni même si la pâtisserie me plaisait. Et puis j’ai appris ! Au fur et à mesure des années, ma passion est née.

Nina Métayer
Nina Métayer pose ici avec sa tarte au citron, un de ses desserts signature. (c) Mathieu Salomé

Dans votre approche, on sent beaucoup de bienveillance…

Il faut déjà être bienveillant avec soi-même, être lucide aussi sur ce que l’on sait faire ou pas. Dans nos métiers, il y a tous les jours des ratés, tous les jours, des réussites. Mais chaque fois qu’on travaille, qu’on recommence, on y arrive un petit peu mieux. C’est ce que j’aimerais transmettre aux jeunes : ce n’est pas toujours facile ni rose. Mais à force de persévérance, à la fin, c’est très chouette. 
Etre bienveillant, c’est aussi se dire : « Je ne sais pas, mais je vais apprendre, je vais me donner les moyens d’y arriver ». Les jeunes sont capables de faire tout ce dont ils ont envie, à partir du moment où ils le veulent. Cela demande du travail, de l’abnégation. Il faut y retourner, recommencer, mais ce n’est pas parce que l’on fait une bêtise ou qu’on a l’impression d’être nul qu’on sera nul tout le temps. C’est ce que j’essaie de transmettre : dans nos métiers, notre travail fait la différence.

Avez-vous trouvé des personnes qui vous ont donné confiance en vous ?

Oui, tout au long de mon parcours, j’ai eu cette chance. Il faut savoir s’entourer de ces personnes qui vous apportent du positif, dans nos métiers comme dans la vie, saisir les opportunités. Quant à celles qui sont dans la critique ou les choses négatives, on peut s’en servir : cela donne une force. À chaque fois qu’on m’a mis des bâtons dans les roues, je me suis dit : « Je ne vais pas donner raison à celui qui essaie de me mettre en échec, donc je vais y arriver ! » Même dans les situations difficiles, il y a du positif finalement, des enseignements : on peut trouver les solutions pour faire mieux, sortir de notre zone de confort, être fier de soi à la fin, car on arrive à se dépasser. Surtout, ne pas avoir peur de rater, mais faire de son mieux, respecter les règles. Je me suis toujours dit cela : « Ce n’est pas grave, au moins, j’aurai essayé ».

Quel message aimeriez-vous porter aux jeunes et aux familles qu'Apprentis d’Auteuil accompagne ?

Si je peux résumer, c’est le message « ensemble » : il faut être unis, vous n’êtes pas seuls, vous faites partie d’une équipe, et ça c’est très important. Pour y arriver, j’ai eu des mentors. À mon tour, je suis heureuse et fière d’endosser ce rôle auprès des jeunes, de les encourager pour qu’ils prennent confiance en eux et se battent pour leurs rêves.

UN CONCOURS DE PÂTISSERIE EXCEPTIONNEL POUR LANCER LE MARRAINAGE


Le coup d’envoi du marrainage est lancé le 6 février 2025 dans l’atelier Nina-Métayer du centre de formation Daniel-Brottier de Bouguenais (44). Au menu : un concours de pâtisserie présidé par la nouvelle marraine. Derrière les fourneaux : six duos composés d’un apprenti et de son éducateur... qui jouera le commis de cuisine.
 

Les lycées professionnels Notre-Dame, au château des Vaux (28), Daniel-Brottier à Bouguenais (44) et Saint-Michel à Priziac (56) ont sélectionné deux jeunes en 1re année de bac professionnel ou en certificat de spécialisation (les anciennes mentions complémentaires ndlr), en dessert de restaurant ou en pâtisserie boutique. Ils se sont entraîné avec un coach et en binôme pour progresser, gagner en inventivité et en technique, et décrocher la première place. 
Tous devront revisiter deux desserts de la cheffe pâtissière : le paris-brest et la madeleine. Les créations seront évaluées par deux jurys – production et dégustation – présidés par Nina Métayer, et composés de professionnels du métier et de futurs employeurs pour les jeunes. 


Le lauréat remportera un cadeau inestimable : une semaine de stage dans la pâtisserie de Nina Métayer. À gagner aussi pour tous les participants : des tabliers brodés et des livres dédicacés par la cheffe pâtissière.