Témoignages
Martial Avignon dans l'Everest : "Je voulais porter haut les couleurs d'Auteuil"
Le 25 juillet 2017, au lever du jour, Martial Avignon, responsable des services généraux d’une Maison d’enfants d’Apprentis d’Auteuil au Vésinet (78), atteignait le sommet du Kala Patthar (5 550m) dans les montagnes de l’Everest. Pour hisser haut les couleurs de la fondation. Redescendu sur terre, il se souvient de cette fabuleuse aventure humaine.
Le drapeau d’Apprentis d’Auteuil flotte-t-il encore là-haut, à plus de 5 000 mètres d’altitude, noué aux drapeaux de prière d’autres trekkeurs, à l'aplomb de l’Everest ? Deux mois après son exploit, Martial Avignon, responsable des services généraux de la Maison d’enfants Saint-Charles au Vésinet (78), l’ignore. "Le vent l’a peut-être emporté, suppose-t-il. Je voulais le hisser au plus près du toit du monde, l’Everest et ses 8 848 mètres… en souvenir de mes vingt-sept années passées à la fondation, comme chef de cuisine pour les établissements Saint-Philippe à Meudon (92), de 1990 à 2006, puis comme responsable des services généraux de la Maison du Vésinet."
Martial Avignon songe à ce voyage en altitude depuis plusieurs années : "J’avais envie d’aller au Népal, un pays immense aux montagnes démesurées qui résonnent comme quelque chose d’inaccessible, explique-t-il. Mais avec une bonne préparation et de la volonté, beaucoup de personnes peuvent s’autoriser à tenter l’aventure. Je ne suis pas un surhomme. Je tire juste une fierté personnelle de ce projet. Une fierté que je veux partager avec le plus grand nombre, enfants et adultes."
En janvier 2017, Martial Avignon achète ses billets d’avion Paris/Katmandou/Lukla et commence à co-construire son itinéraire, avec Sundar, un guide sherpa. "Pour moi, c’était un symbole de marcher dans les pas d'Edmund Hillary et de Tensing Norgay, son sherpa, les premiers hommes à avoir gravi l’Everest, le 29 mai 1953." Parallèlement, il enchaîne 25 kms de course par semaine et 2 heures de coaching sportif avec un kinésithérapeute. "Je devais me renforcer à la fois le dos pour réussir à porter un sac de 18 kilos, et les abdominaux. Je visais le sommet, avec la crainte de devoir renoncer du fait du mal aigu des montagnes. Mon médecin m’avait indiqué les symptômes (maux de tête, vomissements, bourdonnements...) avec l’obligation de redescendre pour éviter l’embolie cérébrale ou pulmonaire. Là-haut, tout s’est si bien passé que Sundar voulait, après le Kala Patthar, m’emmener à Island Peak (6 189 m). Mais sans connexion Internet, je ne pouvais pas changer mon vol retour. Je n’ai aucun regret : j’ai touché la grandeur et la démesure du Népal. Ce trek m’a élevé physiquement et spirituellement."
Martial Avignon songe à ce voyage en altitude depuis plusieurs années : "J’avais envie d’aller au Népal, un pays immense aux montagnes démesurées qui résonnent comme quelque chose d’inaccessible, explique-t-il. Mais avec une bonne préparation et de la volonté, beaucoup de personnes peuvent s’autoriser à tenter l’aventure. Je ne suis pas un surhomme. Je tire juste une fierté personnelle de ce projet. Une fierté que je veux partager avec le plus grand nombre, enfants et adultes."
En janvier 2017, Martial Avignon achète ses billets d’avion Paris/Katmandou/Lukla et commence à co-construire son itinéraire, avec Sundar, un guide sherpa. "Pour moi, c’était un symbole de marcher dans les pas d'Edmund Hillary et de Tensing Norgay, son sherpa, les premiers hommes à avoir gravi l’Everest, le 29 mai 1953." Parallèlement, il enchaîne 25 kms de course par semaine et 2 heures de coaching sportif avec un kinésithérapeute. "Je devais me renforcer à la fois le dos pour réussir à porter un sac de 18 kilos, et les abdominaux. Je visais le sommet, avec la crainte de devoir renoncer du fait du mal aigu des montagnes. Mon médecin m’avait indiqué les symptômes (maux de tête, vomissements, bourdonnements...) avec l’obligation de redescendre pour éviter l’embolie cérébrale ou pulmonaire. Là-haut, tout s’est si bien passé que Sundar voulait, après le Kala Patthar, m’emmener à Island Peak (6 189 m). Mais sans connexion Internet, je ne pouvais pas changer mon vol retour. Je n’ai aucun regret : j’ai touché la grandeur et la démesure du Népal. Ce trek m’a élevé physiquement et spirituellement."
Dans les pas des premiers hommes de l'Everest
Martial Avignon dans l'ascension du Kala Patthar (5 550 m)
Depuis le 18 juillet 2017, jour du départ de Katmandou, du vol de 45 minutes vers Lukla et du début de l’ascension vers le camp de base Everest I situé à 5 364 m, Martial Avignon, Sundar, son guide, et Gyalje, son porteur, ont marché, en moyenne, de 7 à 8 heures par jour, avec des temps de pause-déjeuner ou collation, sous le soleil excepté deux jours de mousson, couverts de sangsues. "Durant ce trek, nous avons logé chez l’habitant et visité trois monastères de moines bouddhistes dont celui de Tengboche, le plus haut du monde, isolé par la neige de 4 à 5 mois par an. Jamais je n’oublierai ces temps de partage avec les familles népalaises pas plus que ces prières et méditations où, assis en tailleur, j’étais transcendé par le souffle et les voix de ces hommes qui avaient choisi de vivre, là-haut, par conviction, et envie d’apporter du bien aux autres."
Le 25 juillet 2017, à 9 heures précises, après avoir essuyé une tempête de neige, éclairé par sa lampe frontale, Martial Avignon était au sommet du Kala Patthar à 5 550 mètres. "Je me suis assis, j’ai pris une grande respiration et j’ai pleuré comme un enfant, raconte-t-il encore ému. J’étais trop content d’être là. Très vite, avec Sundar, nous avons déployé le drapeau d’Apprentis d’Auteuil pour photographier et immortaliser l’instant. Sundar avait demandé à son Dieu et moi, au mien, le soleil au sommet. Ils nous ont exaucés !"
Le 25 juillet 2017, à 9 heures précises, après avoir essuyé une tempête de neige, éclairé par sa lampe frontale, Martial Avignon était au sommet du Kala Patthar à 5 550 mètres. "Je me suis assis, j’ai pris une grande respiration et j’ai pleuré comme un enfant, raconte-t-il encore ému. J’étais trop content d’être là. Très vite, avec Sundar, nous avons déployé le drapeau d’Apprentis d’Auteuil pour photographier et immortaliser l’instant. Sundar avait demandé à son Dieu et moi, au mien, le soleil au sommet. Ils nous ont exaucés !"
Une formidable aventure humaine
Martial Avignon avec un moine bouddhiste du monastère de Tengboche
Sept jours plus tard, la cordée était de retour à Katmandou… et l’exploit connu de toute la Maison d’enfants du Vésinet. "En envoyant la photo à mon directeur avec ces seuls mots : "Salut patron, un petit coucou de l’Everest", je ne pensais pas devenir la vedette de Saint-Charles. D’autant moins que je n’avais parlé de ce projet qu’à quelques collègues et, parfois, à des enfants dont certains savaient qu’il s’agissait de la grande montagne du monde et d’autres à qui j’ai dû l’expliquer."
Deux mois après cette formidable aventure humaine, Martial Avignon se garde bien de parler d’exploit. "J’ai toujours été un battant, révèle-t-il. Apprentis d’Auteuil, c’est ma famille professionnelle que l’une de mes filles vient de rejoindre comme éducatrice à la Maison d'enfants Louis Roussel à Massy (91). Une famille où je vis ma fonction comme un sacerdoce, où je crée des liens très forts avec les adultes et avec les enfants. Je dois m’assurer que tout va pour le mieux pour les cuisiniers comme pour les maîtresses de maison et que les équipes éducatives ne manquent de rien en fournitures. Les enfants, eux, savent très bien que mon bureau leur est ouvert et que si l’un d’eux vient toquer à ma porte à 18h30 parce que sa petite voiture est cassée, je la réparerai tout naturellement. Comme je ne me priverai pas de signaler à tous les dégradations des lieux ou du matériel."
Depuis la rentrée, Martial Avignon est sollicité pour tout autre chose : raconter encore et toujours la photo du Kala Patthar accrochée à la porte de son bureau. "Il est prévu que je partage ce projet avec un montage de 2 000 photos pour essayer de faire comprendre aux enfants que même si parfois ils me disent : "On en a marre, on n’est pas bien !" d’autres enfants, à travers le monde, vivent moins bien qu’eux… et ne rechignent pas, à 8-9 ans, à aller à l’école avec un sac sur le dos, et une heure et demie de marche à l’aller et autant au retour, tout en gardant le sourire !"
Le 27 octobre, Martial Avignon présentera également ses photos dans le petit village du Cher dont il est originaire… tout en songeant au rêve qu’il fait depuis vingt ans : "Traverser une partie de l’Australie en 4x4 puis dans les cabines des chauffeurs routiers." Sur ce que certains appellent les routes de l’impossible.
Deux mois après cette formidable aventure humaine, Martial Avignon se garde bien de parler d’exploit. "J’ai toujours été un battant, révèle-t-il. Apprentis d’Auteuil, c’est ma famille professionnelle que l’une de mes filles vient de rejoindre comme éducatrice à la Maison d'enfants Louis Roussel à Massy (91). Une famille où je vis ma fonction comme un sacerdoce, où je crée des liens très forts avec les adultes et avec les enfants. Je dois m’assurer que tout va pour le mieux pour les cuisiniers comme pour les maîtresses de maison et que les équipes éducatives ne manquent de rien en fournitures. Les enfants, eux, savent très bien que mon bureau leur est ouvert et que si l’un d’eux vient toquer à ma porte à 18h30 parce que sa petite voiture est cassée, je la réparerai tout naturellement. Comme je ne me priverai pas de signaler à tous les dégradations des lieux ou du matériel."
Depuis la rentrée, Martial Avignon est sollicité pour tout autre chose : raconter encore et toujours la photo du Kala Patthar accrochée à la porte de son bureau. "Il est prévu que je partage ce projet avec un montage de 2 000 photos pour essayer de faire comprendre aux enfants que même si parfois ils me disent : "On en a marre, on n’est pas bien !" d’autres enfants, à travers le monde, vivent moins bien qu’eux… et ne rechignent pas, à 8-9 ans, à aller à l’école avec un sac sur le dos, et une heure et demie de marche à l’aller et autant au retour, tout en gardant le sourire !"
Le 27 octobre, Martial Avignon présentera également ses photos dans le petit village du Cher dont il est originaire… tout en songeant au rêve qu’il fait depuis vingt ans : "Traverser une partie de l’Australie en 4x4 puis dans les cabines des chauffeurs routiers." Sur ce que certains appellent les routes de l’impossible.
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