Vie de la fondation

Des jeunes d’Apprentis d’Auteuil lauréats du prix du meilleur média en ligne 2019

Aujourd’hui, les jeunes mineurs non accompagnés (MNA) du service Oscar Romero à Paris reçoivent le prix du meilleur média en ligne au concours Médiatiks 2019 pour leur vidéo "Au-delà de l’objet". Dans ce reportage, ils présentent un chef-d'œuvre d’art de leur pays d’origine exposé au musée du quai Branly-Jacques Chirac à Paris. Une expérience et une récompense inoubliables.

Pour Antthony, Dioncounda, Sam Kader et une quinzaine d’autres jeunes mineurs non accompagnés du service Oscar Romero, tout a commencé au musée du quai Branly-Jacques Chirac à Paris, lors de trois visites guidées autour des thématiques "Rites d’initiations", "Fête" et "Frontières". Là, ils ont partagé leurs connaissances et leurs ressentis avec le conférencier. Ils ont également échangé avec la responsable de la collection Afrique, le continent dont la plupart sont originaires.
Un temps si fort que la responsable leur a proposé de présenter un objet de leur choix lors des Journées des associations organisées par le musée, le 6 avril. « C’était la première fois que le service Oscar Romero était invité à participer à ces journées, souligne Nabil Ahmed, éducateur spécialisé, et la première fois que l’on demandait à des jeunes de parler d’objets communs ou sacrés de leurs pays d’origine et exposés au musée en tant qu’œuvres d’art. Une immense fierté, un grand honneur et un vrai défi pour eux. »   

Un voyage interculturel

Antthony très honoré de présenter une statue sacrée de Côte d'Ivoire exposée au musée quai Branly-Jacques Chirac © Nabil Ahmed

Antthony, Ivoirien, a choisi une statue implorée par les femmes en mal d’enfant ; Dioncounda, Malien, s’est intéressé à une statue utilisée dans des cérémonies qui font des adolescents des hommes responsables ; Sam Kader, Ivoirien, a préféré le boli, objet sacré utilisé en Afrique de l’Ouest pour protéger et exaucer les vœux. Chacun a répondu aux questions des visiteurs sur l’objet et les symboles qui y sont liés. « Les visiteurs étaient très curieux, confie Antthony, très surpris aussi d’apprendre que les hommes, dans mon pays, utilisent le boli pour avoir le pouvoir et l’argent. Je voulais leur donner toutes les réponses car j’aime beaucoup l’histoire et j’ai envie de partager le si peu que je connais. » 

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