Education et scolarité

Enfant-ado : l’essentiel pour défier la flemme

La flemme, un mot qui en dit long. Comment l’expliquer chez l’enfant, l’ado ? Comment l’aider à la surmonter en cette période qui réduit les activités habituelles ? Quelques idées éprouvées.

Comprendre la flemme

Réfléchir, travailler, bouger, participer à des activités à la maison, à l’école, tout coûte à votre enfant. S’adapter à la situation actuelle de crise sanitaire, qui bouleverse les habitudes, lui pèse. À tel point qu’il use d’un tas de stratagèmes : faire croire qu’il est endormi, fatigué, malade ou pas du tout intéressé... « La flemme est une forme d’atonie, explique Michèle Freud, psychothérapeute et auteure de Réconcilier l’âme et le corps. L’enfant, comme l’adulte, manque de vitalité, d’énergie. Le goût de l’effort lui est étranger.» 

Intervenir tout en douceur

Avant toute chose, il convient de s’assurer que cette grande paresse ne résulte pas d’un mal-être plus profond dû à une grosse fatigue (8 heures de sommeil par nuit ne sont pas superflues), à la peur (du contexte sanitaire, de l’échec, du changement, de ne pas être à la hauteur), à un conflit familial ou amical, à une petite dépression. Il est recommandé de (re)nouer le dialogue avec l’enfant et, si besoin, de se faire aider par un tiers (autre parent, ami(e), médecin de famille ou psychologue). 

Redonner une belle énergie

La vie trop facile – tout faire à sa place – ou les mauvaises habitudes – l’abus d’écrans juste avant de s’endormir – démotive l’ado, ne l’incite pas à oser, à redoubler d’effort, à (re)trouver le bonheur de penser, d’agir et de réussir par et pour lui-même.
Pour entreprendre, l’enfant comme l’adolescent doit être accompagné, encouragé, mais aussi avoir sa part de liberté et d’autonomie.
« Parce que la flemme est corporelle, souligne Michèle Freud, il faut aider l’enfant à se remettre en mouvement, à son rythme, en lui fixant dans un premier temps des petits objectifs (aller courir ou chanter, par exemple). Car toute activité physique libère des endorphines, donne de l’énergie et change l’état d’esprit.» 

Joindre l’utile à l’agréable

Quand on se passionne pour quelque chose, on ne compte ni son temps ni ses efforts. Qu’aime-t-il faire, qu’aimerait-il explorer ? Aidez-le à découvrir de nouveaux champs de créativité : créer un spectacle, observer les étoiles, cuisiner, modeler des personnages, apprendre à danser, tester les podcasts de philo spécial ados, etc. Et s’aérer, autant que faire se peut, qu’on vive en ville ou à la campagne.
« Le temps de jeu libre et de contact avec la nature s’amenuise, constate Angela J. Hanscom, auteure de Tu viens jouer dehors ? Alors que jouer dehors est vital pour le développement harmonieux des compétences sensorielles, motrices, sociales et intellectuelles. » Passionné par ce qu’il fait, l’ado prend du plaisir et développe ses compétences et ses talents. Flemmard(e) ? Plus jamais ! 
À lire Tu viens jouer dehors ? Angela J. Hanscom présentée par Isabelle Filliozat Éd. Marabout  • Réconcilier l’âme et le corps Michèle Freud Éd. Albin Michel