Education et scolarité

Apprentis d’Auteuil fait face à une situation sanitaire difficile

Hausse des cas de Covid chez les jeunes et les adultes, multiplication des cas contacts, nouveaux protocoles sanitaires à appliquer, tests à répétition... Nos établissements font actuellement face à une situation sanitaire difficile, marquée par la cinquième vague du virus, qui a des répercussions importantes sur l’organisation de la fondation. Malgré cette situation tendue, les équipes se mobilisent pour assurer une continuité de service auprès des jeunes et des familles.

« La cinquième vague du Covid touche actuellement l’ensemble des établissements d’Apprentis d’Auteuil. Nous sommes à des niveaux beaucoup plus importants que lors des vagues précédentes », note Luc Fossey, directeur des Ressources humaines. Crèches, écoles, collèges, MECS, tous les établissements sont touchés par cette cinquième vague du virus.

Dans les écoles

Dans le champ scolaire, la tension est particulièrement forte au sein des écoles maternelles et primaires. Depuis la rentrée du mois de janvier, les établissements scolaires ont dû jongler avec trois protocoles sanitaires différents et une explosion du nombre de cas positifs. Hier, un mouvement de grève national a été très suivi par les enseignants, y compris au sein de la fondation. « Les protocoles sanitaires sont particulièrement complexes à mettre en œuvre, contraignants et changent très souvent, analyse Luc Fossey. Les enseignants se sentent entravés dans leur capacité à accompagner les élèves et à transmettre un savoir. En se mettant en grève, ils ont voulu marquer leur mécontentement vis-à-vis de la complexité de ces protocoles. Néanmoins, compte tenu de la population d’élèves en difficulté que nous accueillons, les établissements ont assuré l’accueil des jeunes pour lesquels les parents n’avaient pas de solution de garde. »
Ecole Saint-Etienne Photo © (c) Astrid Lagougine /Apprentis d'Auteuil

« La situation s’est sérieusement tendue en l’espace de dix jours, en raison des personnels absents, mais surtout des protocoles à répétition et des directives parfois absurdes du ministère qui ne rassurent pas grand monde. Bref, ça craque de partout et la pression s’accentue, constate Axelle Cécille, directrice de l’école Notre-Dame de Lourdes à Civrieux d’Azergues, au nord de Lyon (69). Je passe aussi un temps fou avec les familles à leur expliquer les protocoles, leur rappeler les obligations, gérer des données médicales, rassurer ceux qui sont démunis face à leur enfant en crise, bref je suis sur tous les fronts ! »

Au collège

« Sur une vingtaine d’enseignants, huit sont absents depuis la rentrée de janvier, dénombre, William Ghibaudo, directeur du collège Saint-Paul, à Saint-Paul-sur-Isère (73). Certains vont revenir en début de semaine prochaine, mais deux sont déjà déclarés absents jusque fin janvier. C’est du jamais vu, avec une impossibilité totale de trouver des suppléants. Je passe dès lors mon temps à refaire les emplois du temps pour que les élèves n’aient pas trop de trous dans la journée. De leur côté, les enseignants présents jouent la solidarité en faisant des heures supplémentaires. Impossible dans ces conditions de penser à des projets pédagogiques. »

Dans les Maisons d’enfants

Collège et IES Saint Paul Photo © Lucile Barbery/Apprentis d'Auteuil

De leur côté, les Maisons d’enfants sont aussi fortement impactées par cette cinquième vague du virus qui touche jeunes et adultes. « Nous faisons face à un nombre de cas positifs très important et à beaucoup de cas contacts chez les enfants, confirme Delphine Abrantes, adjointe de direction à la Maison d’enfants Saint-Charles au Vésinet (78). Parfois, ils doivent faire deux tests par jour car ils sont redevenus cas contact d’un autre enfant ! Dans ces conditions, nous devons à la fois gérer les absences des professionnels (éducateurs, maîtresses de maison, surveillants de nuit) et suivre au quotidien l’évolution des situations des enfants entre cas contact et cas positifs. Les chefs de service gèrent au pied levé des situations d’urgence quasi quotidiennes. Les éducateurs s’adaptent en permanence, calment les angoisses des enfants, chassent leur lassitude, restent en lien avec les familles, l’école, l’Aide sociale à l’enfance, etc. Cette volonté et cet engagement méritent les plus vifs remerciements. »

« Nous devons faire face à un absentéisme important d’éducateurs qui sont confinés chez eux car contaminés, note Luc Fossey. Pour faire face à cette situation, nous faisons appel à des personnes en CDD ou en intérim lorsque c’est possible pour assurer la continuité de service auprès des jeunes. Dans certaines Mecs, les équipes de direction viennent aussi en renfort des équipes éducatives. »

Dans les crèches

Les cas de Covid touchent également les Maisons d'enfants. Photo © : Yann Castanier/AA

Trois crèches sont actuellement fermées du fait du nombre de cas de Covid recensés chez les enfants et les adultes. Celles-ci doivent fermer leurs portes entre 2 et 5 jours, le temps de « laisser passer la vague ».

Veille nationale activée

« Nous mettons tout en œuvre pour remplacer les personnes absentes, indique Luc Fossey. Nous assurons une veille permanente du protocole sanitaire. Côté matériel, nous nous assurons que les établissements reçoivent bien ce qu’il faut (masques, gel hydro-alcoolique…) pour pouvoir mettre en place les gestes barrières. » La direction générale d’Apprentis d’Auteuil réunit autant que nécessaire la cellule nationale qui peut se transformer à tout moment en cellule de crise en fonction de l’évolution de la situation sanitaire.

« Je suis impressionné par l’engagement des collaborateurs d’Apprentis d’Auteuil qui, même s’ils sont fatigués par ces deux ans de crise sanitaire, continuent à tenir le navire pendant la tempête, conclut Luc Fossey. Je tiens ici à leur rendre hommage. »