Accompagnement des parents

La Maison des familles d'Amiens, un lieu d'ouverture et d'entraide

La Maison des familles d'Amiens, située dans le quartier prioritaire Pierre-Rollin, accueille des familles souvent en situation de précarité économique, financière ou relationnelle. L'écoute active, l'entraide, la valorisation des compétences et le regard bienveillant sont au coeur de son action.

Dans la cour, Jérémy souffle ses 11 bougies et déballe ses cadeaux d’anniversaire : un ballon de foot et un mug à l’effigie de Neymar, son joueur préféré. Le gâteau au chocolat dévoré, enfants, parents, salariés et bénévoles regagnent leurs trottinettes, raquettes de ping-pong et autres conversations. Un mercredi à la Maison des familles d’Amiens.

S'ouvrir aux autres et à soi

Réinstallée depuis 2019 près du quartier prioritaire Pierre-Rollin, l’établissement accueille 114 familles, « souvent monoparentales, en situation de précarité économique, financière ou relationnelle, précise sa responsable, Martine Roc. Elles viennent partager un café ou un repas, tisser du lien social, participer à des ateliers. Nous fonctionnons avec deux salariés, une accueillante professionnelle, un apprenti éducateur spécialisé, un service civique, un stagiaire, et moi. Et avec neuf bénévoles. »
Tournoi de ping-pong, sorties, activités ludiques au menu d'un mercredi après-midi à la Maison des familles d'Amiens. (c) Igor Lubinetsky/Apprentis d'Auteuil
Tournoi de ping-pong, sorties, activités ludiques au menu d'un mercredi après-midi à la Maison des familles d'Amiens. (c) Igor Lubinetsky/Apprentis d'Auteuil

Au programme ? Des groupes d’échanges sur la parentalité, des jeux parents-enfants, des randonnées, des cours d’équitation, de self-défense... « La Maison des familles, c’est écouter, accueillir, créer du lien social. Venir ici, c’est s’ouvrir aux autres et à soi, poursuit Martine Roc. Les familles se découvrent. On cultive l’ouverture.Certains parents ont des difficultés particulières et nous demandent un accompagnement individualisé (administratif, éducatif, santé, professionnel…). Une maman a décidé de reprendre une formation qualifiante, et de repartir en emploi. Elle nous a demandé de l’aider. »

Le rôle des parrains et marraines de proximité

Depuis un mois, Jonathan vient dès qu’il peut avec son fils de deux ans : « Ici, il y a de l’espace, un jardin, des jouets. Il rencontre d’autres enfants, et moi des parents. » Marjorie, elle, est arrivée il y a trois ans : « J’étais en conflit avec mes deux adolescents. En échangeant avec d’autres parents, j’ai réussi à changer de regard sur eux et à retrouver un apaisement. » Aujourd’hui, elle organise des ateliers créatifs et s’apprête à devenir bénévole auprès des autres familles.
Regard bienveillant, écoute active et entraide, c’est tout l’esprit des Maisons des familles. « Elles aident les parents à prendre conscience de leurs compétences, se renforcer et se mettre en mouvement », résume l’accueillante professionnelle Hélène Lucas-Leduc.
Frédéric Caruelle, parrain de proximité THSN Generali, et Martine Roc, responsable de la Maison des familles d'Amiens. (c) Igor Lubinetsky/Apprentis d'Auteuil
Frédéric Caruelle, parrain de proximité THSN Generali, et Martine Roc, responsable de la Maison des familles d'Amiens. (c) Igor Lubinetsky/Apprentis d'Auteuil

Elément important des Maisons des familles d'Apprentis d'Auteuil, qui bénéficient du soutien de la Fondation THSN de Generali, le parrain ou la marraine de proximité. Depuis trois ans, Frédéric Caruelle, inspecteur manager performance chez Generali à Amiens, essaie de répondre présent dès qu’on fait appel à lui pour des collectes, des mises en relation, du soutien scolaire...
« Quand j’ai découvert la Maison des familles d’Amiens, je me suis pris une claque. J’ai changé de regard sur les familles en difficulté. On entend souvent qu’elles sont assistées… Moi, j’ai vu des parents qui veulent s’en sortir, qui sont acteurs de leur vie. Nous n’avons pas tous eu la même chance au départ, et la Maison des familles est un repère pour ceux et celles qui ont besoin d’aide. Elle propose des groupes de partage sur l’éducation des enfants, la nutrition, les écrans… Mais surtout, elle rend les gens autonomes. À la Maison des familles, tout le monde s’implique, met la main à la pâte. Je m’en suis rendu compte dès le jour de l’inauguration : il a plu et tout le monde s’est activé pour ranger les tables, chaises… Les parents sont responsabilisés, valorisés, impliqués. On ressent vraiment la notion de “familles”. Dans mon travail, c’est plutôt moi qui impulse, là j’écoute, c’est pas mal ! J’essaie aussi de véhiculer une autre image des familles en difficulté, loin des clichés. »

PAROLE DE MÉCÈNE
Élise Ginioux, présidente de The Human Safety Net en France

« En 2017, Generali a lancé sa fondation The Human Safety Net pour aider des populations vulnérables à déployer leur plein potentiel. En 2018, nous avons choisi d’accompagner les Maisons des familles, en soutenant cinq puis sept établissements à travers la France. Apprentis d’Auteuil nous a véritablement guidés et servis de modèle.  L’élargissement de notre partenariat prouve combien nous avons appris à travailler ensemble, au bénéfice - déjà - de 2 665 personnes, enfants et parents.
Pour aller encore plus loin dans notre engagement, nous avons créé le rôle de marraine ou parrain des Maisons des familles, exercé par des collaborateurs ou des agents généraux Generali. Ils accompagnent au quotidien les équipes en tentant de répondre le plus possible à leurs besoins, de mobiliser leurs réseaux, constituant ainsi un appui de proximité. Ils sont le lien entre les Maisons des familles et Generali. C’est toute une dynamique humaine qui est en marche pour soutenir celles et ceux frappés par une inégalité du destin, rejoignant la vocation même de notre métier d’assureur : subvenir - grâce à une communauté d’assurés - à la résilience de ceux qui subissent un dommage. »