Vie de la fondation
30 mai 2017

La Fondation Apprentis d'Auteuil International prend son envol

Dédiée à la jeunesse en difficulté et reconnue d'utilité publique, la FAAI (Fondation Apprentis d'Auteuil International) vient de voir le jour en Suisse. Le point avec Benoîte Kneib, sa secrétaire générale.

Quels sont les buts de la FAAI ?

Benoîte Kneib (c) Apprentis d'Auteuil
Benoîte Kneib (c) Apprentis d'Auteuil

La FAAI a pour objectif principal de faire rayonner Apprentis d’Auteuil sur le plan international et de favoriser le développement de ses projets internationaux et français.
Cela passe entre autres par une démarche de collecte de fonds, à partir de la Suisse donc, au profit des jeunes et des familles en difficulté. Un choix dicté par la tradition philanthropique internationale de la Suisse et par le nombre de philanthropes et de sièges d’ONG sur place, avec lesquelles nous travaillons et développons des partenariats. Nous proposons aux philanthropes des projets et, de plus en plus, des programmes d’envergure (à découvrir sur le site de la FAAI).
Autre élément important, la FAAI est fondation abritante, c'est-à-dire qu’elle permet à des philanthropes de créer leur propre fondation sous son égide, libérés des contraintes de gestion.
Un de nos défis est également de montrer notre capacité à fédérer des acteurs locaux et de favoriser les échanges entre nos partenaires, situés dans une trentaine de pays, dans des communautés de pratiques et de savoirs.

Quels sont les sujets et les projets que les philanthropes peuvent financer ?

Ils peuvent soutenir des initiatives à l’international sur les thématiques enfants des rues, éducation et interculturalité, formation et emploi… Des projets français ont également vu le jour grâce à leur soutien financier. Par exemple, dans le domaine de l’insertion professionnelle de jeunes, La Salle à Manger à Lyon et à Grenoble, le foyer de jeunes travailleurs Jean-Paul II de Liévin, dans le Nord ; dans celui de la lutte contre le décrochage scolaire, le programme Internat éducatif et scolaire, le projet musical marseillais Demos ; en ce qui concerne l’accompagnement à la parentalité, la Maison des familles d’Annecy…

Quels sont les autres objectifs de la FAAI ?

Porter haut et fort la cause des jeunes et des familles les plus fragiles dans des actions de plaidoyer, notamment auprès de l’ONU. Tous les quatre ans, chaque pays est observé par l’ONU dans le cadre  de son examen périodique  universel (EPU).La société civile est alors consultée, et  nos partenaires de terrain ont ainsi l’opportunité de prendre la parole, de faire remonter leurs expériences et leurs recommandations dans les domaines de la famille, de la protection de l’enfance, de l’éducation, de l’insertion, etc. Ceci, afin de faire évoluer les lois.

Pouvez-vous citer une recommandation émanant d’un de nos partenaires ?

Lors du dernier EPU sur les Philippines, nous avons fait remonter avec Caméléon, notre partenaire philippin, la recommandation de faire passer l’âge du consentement sexuel de 12 à 16 ans. Une préconisation importante dans un pays où les abus sexuels sur mineurs sont très nombreux. Elle a été reprise par plusieurs pays. Pour l’instant, nous sommes au milieu du processus décisionnaire qui prend six mois. Parallèlement, nos partenaires philippins se sont saisis de notre rapport pour aller voir les ministères de la Justice, de l’Éducation, les ambassades, etc. et les sensibiliser à cette thématique des abus sexuels. Le plaidoyer international a donc un double enjeu de dénonciation auprès de Genève et de sensibilisation du grand public. Je pourrais aussi citer les actions de plaidoyer sur la situation des enfants des rues en République démocratique du Congo (Kinshasa).

Quelle est l’origine de la FAAI ?

Elle succède à la Fondation Apprentis d’Auteuil Suisse qu’Apprentis d’Auteuil a lancée il y a trois ans, sous égide de la Fondation Limmat, basée à Zurich. Durant cette période, nous avons tissé notre réseau en Suisse romande. Avec la FAAI, nous souhaitons donner plus de visibilité à nos actions. Dans un pays multiple, qui compte 26 cantons et seulement 20 % de francophones, nous arrivons avec beaucoup d’humilité et d’attention à toutes les bonnes pratiques que l’on peut voir dans la Genève internationale.

La Fondation Apprentis d’Auteuil International

Contact : Benoîte Kneib Tél : +41 79 324 16 95
Courriel : benoite.kneib(at)apprentis-auteuil Site internet