Apprentis d'Auteuil aide les jeunes filles au Liban
Particulièrement affectées par la crise économique, sociale et politique du pays, les jeunes filles de Beyrouth sont dans une situation de précarité et d’urgence sans précédent.
Apprentis d’Auteuil et son partenaire local, les Soeurs du Bon Pasteur, ont décidé d’agir pour que ces jeunes filles puissent être sécurisées et croire à nouveau en leur avenir.
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A quelle situation d’urgence font face les jeunes filles au Liban?
Depuis plusieurs années, le Liban traverse une crise sans précédent aggravée par une succession d’événements dramatiques : pandémie de Covid-19, effondrement drastique de la monnaie, explosion du port de Beyrouth, absence de gouvernement...
L'accès à des ressources financières décentes, à la santé, à l’éducation, à l’eau potable, à l’électricité, à une alimentation saine ou à la sécurité demeure difficile. La crise bancaire empêche même la population libanaise de retirer son propre argent. De nombreuses familles se retrouvent ainsi dans l’incapacité de faire face aux besoins vitaux du quotidien. Dans un tel contexte, les enfants, en particulier les jeunes filles, sont dans une situation de vulnérabilité accrue :
- 92% des foyers touchent moins de 3,7 $ par jour alors qu’en 1 an les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 261% ;
- 57% des enfants déscolarisés sont des jeunes filles âgées de 10 à 18 ans :
Elles se retrouvent plus exposées aux violences, aux mariages forcés et aux grossesses précoces.
Cette situation est encore plus alarmante dans le Nord-Est de Beyrouth où se trouvent les familles les plus défavorisées :
- Le taux de décrochage scolaire est de 23% tandis que 75% des jeunes filles n’ont pas accès aux activités extra-scolaires ;
- 71% de jeunes filles souffrent de symptômes dépressifs.
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Comment agit Apprentis d'Auteuil au Liban ?
Pour faire face à la situation dramatique que vivent les jeunes filles au Liban, Apprentis d’Auteuil et les Soeurs du Bon Pasteur ont donc décidé de créer le projet APPI afin de venir en aide chaque année à 300 jeunes filles issues de milieux défavorisés.
Ces jeunes filles sont accueillies dans 3 centres en fonction de leurs besoins :
- Le centre de protection du Mont Liban leur offre un refuge, l’accès à l’éducation et à la santé ainsi qu’un accompagnement psychosocial complet et spécialisé
- Le collège de Hamana, où les frais de scolarité et la prise en charge psychosociale sont garantis pour les jeunes filles
- Le centre Dora permet aux jeunes filles en difficulté de se ressourcer et d’être accompagnées et orientées pour garantir leur avenir professionnel
A travers ce projet, Apprentis d’Auteuil assied son coeur de métier : protéger et offrir un accompagnement adapté aux besoins de chaque jeune fille.
La protection contre toutes formes de violence et d’abus
- A travers un suivi psychosocial, un soutien du projet personnel de chaque jeune fille, des cours de sport, du soutien scolaire, des séances d’orthophonie, des stages intensifs scolaires l’été, etc.
L’orientation professionnelle
-
A travers des ateliers de découverte métiers, des ateliers de valorisation des compétences personnelles.
Le travail auprès des familles des jeunes filles
- A travers un suivi familial, des visites à domicile, des ateliers collectifs d’accompagnement parental, aider les parents dans leur rôle parental, résoudre les conflits familiaux et contribuer ainsi à la création d’un cadre familial sain et propice au bon développement des jeunes filles.
La prévention
- A travers des sensibilisations, des séances pour développer des aptitudes fondamentales (communication, prise de décision et pensée critique, gestion autonome et maîtrise de soi), un suivi psychologique, outiller les jeunes filles pour renforcer leur autonomie et leur permettre de faire face aux défis du quotidien.
Qui sont les soeurs du Bon Pasteur ?
La congrégation internationale des Sœurs de Notre Dame de Charité du Bon Pasteur a été fondée en 1835. Elle est aujourd'hui présente sur les 5 continents et est reconnue comme une ONG internationale par les Nations Unies depuis 2008. Les Sœurs du Bon Pasteur sont présentes au Liban depuis 1893. Elles travaillent pour la protection et la défense des plus vulnérables, en particulier les femmes et les enfants qui font face aux circonstances difficiles de la vie telles que la pauvreté, la violence et l’injustice. Leurs projets aident chaque année plus de 10 000 personnes.
Les Sœurs du Bon Pasteur portent une longue expérience dans le domaine de la protection et de l’accompagnement psychosocial des jeunes en situation de vulnérabilité. Elles garantissent protection et sécurité aux enfants en situation de vulnérabilité. Les Sœurs du Bon Pasteur offrent une hospitalité et une éducation globale à des centaines d’enfants chaque année, en portant une attention toute particulière à la protection de leurs droits.
Nahed, éducatrice : "Le rêve ne quitte pas leurs yeux"
Comment puis-je aider?
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Nous avons besoin de fonds pour pérenniser l’accueil inconditionnel des Soeurs du Bon Pasteur sur place. Vous l’avez compris, votre don impactera directement la vie de plus de 300 jeunes filles en grande difficulté à Beyrouth.
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Hala, monitrice : "Je les accompagne au quotidien, je prépare tout ce qui est nécessaire".
Vous avez une question sur le projet ou sur les actions d'Apprentis d'Auteuil à l'international ?
FAQ
Sur quelles thématiques se fait l’action internationale d’Apprentis d’Auteuil ?
Elles sont variées et répondent aux besoins majoritaires sur place. Apprentis d’Auteuil a donc développé des actions autour de 4 programmes phares :
- la protection de l’enfance
- l’ouverture au monde
- la famille et la parentalité
- la formation et l’insertion professionnelle
Apprentis d’Auteuil a-t-il des bureaux ou des salariés à l’international ?
Non, les chef(fe)s de projets sont basé(e)s au siège. La politique internationale d’Apprentis d’Auteuil repose sur une logique d’engagement auprès d’associations locales. Apprentis d’Auteuil a su créer des partenariats avec 68 structures réparties sur tous les continents et qui partagent la même vision et les mêmes valeurs. Ces partenariats sont spécifiques car :
- ils s’inscrivent dans la durée et dépassent le temps des projets
- ils engagent d’étroites collaborations avec des acteurs locaux
- ils reposent sur une logique de gratuité entre partenaires
- ils s’appuient sur le principe de subsidiarité
Y a-t-il des liens entre les différents partenaires ou les différents projets ?
Oui ! Apprentis d’Auteuil travaille de manière transversale et tente de créer des ponts entre les différentes structures puisqu’il n’y a rien de tel que l’échange pour se renforcer.
Ainsi, Apprentis d’Auteuil a mis en place des Communautés de Pratiques et de Savoirs qui sont des rassemblements de partenaires de divers pays permettant à ces derniers d’échanger sur des thématiques précises afin d’en tirer de bonnes pratiques.
Y a t il des liens entre l’action en France et l’action internationale d’Apprentis d’Auteuil ?
Bien sûr. Apprentis d’Auteuil voit comme une réelle opportunité et richesse de favoriser l’ouverture au monde. A travers des échanges internationaux entre professionnels, bénéficiaires ou familles, Apprentis d’Auteuil développe la construction collective d’un monde plus juste, solidaire et durable.
Est-ce qu’Apprentis d’Auteuil porte le droit des enfants auprès des autorités ?
Oui. Grâce à ses partenariats solides et à son ancrage territorial fort dans chacun des pays dans lesquels Apprentis d’Auteuil travaille, l’association est devenue un acteur incontournable pour porter les droits des enfants. Ainsi, au niveau local, Apprentis d’Auteuil est en lien avec les communautés pour les sensibiliser à certaines problématiques, avec des mairies pour co-organiser des événements et pour porter la voix des jeunes et avec des personnalités influentes de la vie locale pour influer sur les comportements individuels. Au niveau national, Apprentis d’Auteuil et ses partenaires locaux s’emparent des problématiques des droits de l’enfant afin de participer la mise en place d’évolutions législatives importantes. Au niveau international, Apprentis d’Auteuil porte la voix des enfants vulnérables jusque vers les Nations Unies, où les grands responsables politiques sont alertés sur la situation de nombreux enfants dans le monde.