Les Maisons des familles, une aide pour les mères isolées
Découvrez en vidéo les Maisons des familles d'Apprentis d'Auteuil, des lieux d’écoute, de partage et d’entraide pour des familles en situation de fragilité. Une étude d'impact social, réalisée par un cabinet extérieur en 2018, a salué ses effets bénéfiques pour les familles, et notamment pour les mères isolées.
Apprentis d’Auteuil faisait de longue date ce constat : les difficultés matérielles, les ruptures familiales et professionnelles, les échecs répétés fragilisent les familles. S’inspirant de l’expérience québécoise, la fondation a donc formalisé le concept de Maison des familles.
14 Maisons des familles en France
Depuis 2009, date de la création d’une première structure à Grenoble, Apprentis d’Auteuil en a ouvert treize autres, en partenariat avec des acteurs du champ social et grâce au soutien de mécènes. De vraies maisons avec un salon chaleureux, une cuisine ouverte, des jeux, du café toujours chaud… Des lieux où les familles viennent poser leurs soucis, rencontrer d’autres personnes, reprendre confiance en elles en partageant leur vécu et leurs questionnements d’homme, de femme et de parent. Les Maisons des familles ne requièrent ni inscription ni assiduité, une souplesse de fonctionnement qui permet de lever des freins et de toucher un nouveau public en précarité. «Les Maisons des familles ont pour ambition de rompre l'isolement car l'isolement engendre la précarité, et la précarité accentue l'isolement », souligne Jeanne Dufour, directrice de la Maison des familles de Marseille. « Ici, souligne Hilham, maman de Malak et de Yasser, je ne pense pas à mes problèmes, ils restent à la porte. Je trouve la tranquillité et une vraie famille. »
Des lieux uniques
Implantées en périphérie des quartiers sensibles, ces Maisons ouvertes à tous accueillent en majorité des personnes qui cumulent plusieurs types de fragilité sociale (voir encadré). Ces lieux uniques d’accompagnement à la parentalité proposent également des activités collectives et des entretiens individuels avec les professionnels de la Maison.
Animées par des permanents, des bénévoles et par les parents eux-mêmes, les Maisons des familles misent sur la bienveillance, l’échange entre pairs et le développement de l’« empowerment », notion d’outre atlantique qui désigne la capacité des personnes à agir sur leur propre vie. « Je suis ravie de venir discuter avec d’autres mères sur des sujets qui me tiennent à cœur, comme l’éducation ou le sens à donner à sa vie, confie Marthe, qui fréquente une des Maisons des familles de Marseille. Avec nos cultures différentes, nous arrivons à échanger dans le respect. C’est une vraie richesse. »
Des effets bénéfiques
Une étude d’impact social, menée par le cabinet ASDO Etudes, a récemment montré le bien fondé des Maisons des familles. Elles permettent aux familles d’élargir leur cercle de relations sociales, de reprendre confiance en elles et de découvrir d’autres façons d’éduquer les enfants. D’autres projets d’ouverture sont en cours à Chambéry, Nanterre et en Guyane.
En savoir plus sur les actions d'Apprentis d'Auteuil en faveur des parents.
Les Maisons des familles en chiffre
- 14 maisons des familles : Le Havre (14), Amiens (60), Bordeaux (33), Grenoble, Marseille (2), Montdidier (60), Mulhouse, Nantes-Saint-Herblain (44), Ermont-Eaubonne
- 81 % de femmes, qui viennent souvent seules ou avec leurs enfants
- 53% de familles monoparentales (vs 20 % au niveau national)
- 44 % de familles qui vivent uniquement des prestations sociales
- Seul un parent sur 5 est en emploi
- Près de la moitié des parents sont de nationalité étrangère et ont connu un parcours de migration
- Financement : fonds publics (CAF, villes, départements, État), associatifs et privés
- Partenaires : Secours catholique, Caritas Alsace, ATD Quart-Monde, L’École des parents et des éducateurs, Le Rocher, Le Valdocco, l’Association des cités du Secours catholique, l’Association réunionnaise d’éducation populaire, Rigolo comme la vie, Noemi.