Un premier bilan carbone pour Apprentis d'Auteuil
C’est une première pour Apprentis d’Auteuil. La fondation vient de réaliser son premier bilan carbone et se fixe des objectifs. Les explications de Bruno Babinet, directeur des Achats et de la Transition écologique.
Pourquoi la fondation s’est-elle engagée dans un bilan carbone ?
Cette démarche s’inscrit dans une volonté de répondre, à notre mesure, à l’urgence écologique, notamment climatique, qui impacte particulièrement les personnes les plus fragilisées dans notre société, les jeunes et les familles. Cela nécessite une décarbonation de notre activité. Pour cette raison, notre projet stratégique a fait de l’écologie intégrale une de ses cinq orientations prioritaires.
Depuis 2011, Apprentis d’Auteuil réalise un bilan d’émission de gaz à effet de serre règlementaire tous les quatre ans. Il ne concerne que les émissions directes dues à la consommation de gaz, de fioul et de carburant et les émissions indirectes dues à l’électricité. Un bilan carbone global comme celui qui vient d’être achevé intègre aussi d’autres postes : l’alimentation, les transports professionnels, le numérique, etc. Celui-ci marque un tournant pour la fondation : il est plus complet et donne une mesure de notre empreinte écologique.
Quels sont les résultats ?
Hors départements d’Outre-Mer, la fondation a émis 67 400 tonnes de CO2 en 2022. Les postes où les émissions sont les plus importantes sont l’énergie (25 %), les immobilisations (bâtiments, voitures, ordinateurs : 20 %), l’alimentation (15 %) et les transports des jeunes et celui des professionnels (14 %), hors déplacement domicile-bureau.
Quels enseignements peut-on en tirer ?
Le bilan carbone (et son unité, la tonne de CO2) est une nouvelle approche comptable de notre activité.
Le résultat est difficilement comparable à d’autres organisations dont les missions ne sont pas identiques. Ce qui est important pour nous - car ce bilan sera renouvelé pour 2023 – c’est de noter son évolution d’année en année, que chacun le comprenne et se l’approprie. Pour pouvoir réduire notre empreinte et nous fixer des objectifs mesurables et suivis, l’impératif, et souvent l’étape la plus dure, est dresser un bilan initial. Sur cette base, nous pourrons décider d’investissements, d’actions et d’objectifs partagés, et mesurer les progrès accomplis chaque année. Nos efforts vont porter en particulier sur les trois postes les plus gourmands en énergie carbonée : l’énergie, le transport et l’alimentation.
Quels sont les objectifs ?
Nous souhaitons réduire nos émissions gaz à effet de serre de 10 à 20% supplémentaires d’ici 2030, au-delà de celles que nous réduirons en application du décret tertiaire. L’objectif est aussi de partager et de mettre en œuvre ces plans d’actions écologiques avec les jeunes et les familles.
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