Illustration pour le baromètre de la générosité 2024
Vie de la fondation

Baromètre de la solidarité : en 2023, la générosité des Français à l'épreuve de l'inflation

Malgré un contexte économique plus que morose et la persistance des tendances inflationnistes, la générosité des Français a été au rendez-vous en 2023, comme le montre la 5e édition du Baromètre de la solidarité Ipsos/Apprentis d'Auteuil. Des résultats rassurants, même si les associations et fondations, dont Apprentis d'Auteuil, restent vigilantes dans cet environnement instable.  

Afficher le résumé facile à lire et à comprendre
La 5e édition du Baromètre de la solidarité d'Ipsos pour Apprentis d'Auteuil vient de paraître. Il confirme que la générosité des Français a été au rendez-vous en 2023 . Et qu'ils comptent l'être également pour 2024.

Le précédent Baromètre de la solidarité laissait planer un doute sur les dons des Français en 2023. Dans un contexte économique instable, doublé d'une inflation persistante, et face à une actualité marquée par les guerres, comment allaient réagir les Français ? Les résultats de la 5e édition du Baromètre de la solidarité réalisé par Ipsos pour Apprentis d'Auteuil montrent que les Français se sont mobilisés pour les associations et fondations et les causes qui leur tiennent à cœur. 

"Ce baromètre révèle que l’érosion de leur pouvoir d’achat continue d’inquiéter les Français quant à leur capacité d’exprimer financièrement leur solidarité. Cependant, ils nous disent avoir été plus généreux en 2023 qu’ils ne le prévoyaient, souligne Stéphane Dauge, directeur de la Communication, des Relations bienfaiteurs et des Ressources. Leur attachement à la cause des plus démunis et à celle de l’enfance, de la jeunesse et de l’éducation, les incite à renouveler leur soutien cette année, ce qui ne peut que nous réjouir dans un contexte où les besoins sont croissants et criants."

Infographie du baromètre de la générosité 2024
Infographie du baromètre de la générosité 2024 (c) Ipsos

L'inflation n'a pas pesé sur les dons

La quasi totalité des Français - 96 % - déclarent que leur pouvoir d'achat a été impacté par l'inflation depuis deux ans, ce qui suscite chez certains de l'inquiétude. Cependant, l'envie de s'engager plus - voire de donner des montants supérieurs - est bien présente cette année et même en hausse de six points (28 %). Parallèlement, les personnes qui estiment ne pas pouvoir donner autant cette année sont en baisse par rapport à l'année dernière. 

Infographie du baromètre de la générosité 2024
Infographie du baromètre de la générosité 2024 (c) Ipsos

Une proportion élevée de jeunes donateurs

La majorité des Français déclarent avoir fait au moins un don en 2023, soit un point de plus en an, et trois points de plus en trois ans. Fait marquant, la proportion élevée de donateurs de moins de 35 ans, une tendance qui commence à s'inscrire dans la durée et qui témoigne d'une dynamique particulière chez les jeunes. Elle a ainsi augmenté de 33 % en trois ans, ce qui est considérable. 

Infographie du baromètre de la générosité 2024
Infographie du baromètre de la générosité 2024 (c) Ipsos

Le souhait d'augmenter le montant moyen de ses dons ne s'accompagne pas chez les Français par une augmentation des causes soutenues. Elles dépassent très légèrement le chiffre 2 toute population confondue, et atteignent 3 en ce qui concerne les plus hauts revenus. 
Parmi les motivations des Français à s'engager financièrement pour une ou plusieurs causes, la conscience des besoins en hausse du monde associatif, l'inquiétude face à l'avenir des autres et la prise de conscience accrue des besoins. 

infographie du baromètre de la générosité 2024
Infographie du baromètre de la générosité 2024 (c) Ipsos

La cause de la jeunesse monte à la 4e place

Quelles sont les causes plébiscitées ? L'aide aux personnes démunies passe à la première place (avec une hausse de 6 points, atteignant 38 %) dépassant ainsi pour la première fois la santé et la recherche médicale. La défense des animaux est classée en troisième position des causes soutenues (28 % et un pic à 38 % pour les hauts revenus). Enfin, la cause de l'enfance, de la jeunesse et de l'éducation progresse et atteint la quatrième place, ce dont se félicite Stéphane Dauge. "La générosité des donateurs est indispensable pour mener notre mission d’accueil, d’éducation, de formation et d’insertion des 40 000 jeunes et des 8 000 familles que nous accompagnons dans nos 400 établissements et dispositifs. Je voudrais profiter de cette 5e édition du baromètre de la solidarité pour remercier toutes celles et tous ceux qui, depuis de longues années ou plus récemment, ont à cœur de soutenir financièrement notre action. Leur aide est essentielle pour permettre aux plus vulnérables d’entre nous de trouver leur place dans la société."

Méthodologie du Baromètre de la solidarité

 1000 personnes constituant un échantillon représentatif de la population française ont été interrogées par Internet via le panel d'Ipsos, et 500 personnes dont le revenu annuel net du foyer est supérieur à 120 000 € (moins de 2% des foyers fiscaux en France).