7 septembre 1876
Daniel Brottier nait à La Ferté-Saint-Cyr (41) où il passe son enfance.

Daniel Brottier nait à La Ferté-Saint-Cyr (41) où il passe son enfance.
Il est ordonné prêtre à Blois et est nommé professeur au collège de Pontlevoy (41).
Il rentre au noviciat de la congrégation du Saint-Esprit à Orly.
Daniel Brottier est missionnaire à Saint-Louis du Sénégal. Jusqu’en 1914, il s’occupera de la levée de fonds pour la construction de la cathédrale de Dakar.
Le père Brottier s’engage en tant qu’aumônier volontaire au front dans l’armée française. Après la guerre, il reprendra la collecte de fonds pour la cathédrale de Dakar.
Daniel Brottier devient directeur des Orphelins Apprentis d’Auteuil.
Il entreprend la construction de la chapelle Sainte-Thérèse sur le site des Orphelins Apprentis d’Auteuil (Paris 16è) ; la 1ère messe est célébrée le 25 décembre 1925.
La fondation est reconnue d’utilité publique.
Le père Brottier meurt à l’hôpital St Joseph à Paris.
Le père Brottier est béatifié par Jean-Paul II à Saint-Pierre de Rome.
Le père Brottier a fondé Apprentis d’Auteuil...Faux !
C’est l’abbé Roussel qui en 1866, avec le soutien de l’Archevêque de Paris, a créé une œuvre pour recueillir les jeunes garçons errants dans les rues de Paris.
Avec le père Brottier, une qualité des relations, une joie de vivre et de travailler s’instaurèrent dans l’Œuvre. A tel point qu’un jeune enfant du « beau quartier » à qui l’on demandait ce qu’il voulait être plus tard : « Je voudrais devenir Orphelin d’Auteuil ! ».
Il ouvre la 4ème salle de cinéma à Paris. Elle a accueilli 600 000 spectateurs.
Le père Brottier s’intéressait à la botanique. Il a laissé son nom à une variété de mangue, la mangue Brottier.
Voyez surtout s’ils sont heureux, si les patrons les aiment vraiment : aimer les enfants, c’est les comprendre, les supporter avec leurs défauts en essayant avec amour et douceur de les en corriger.
Dès son arrivée, le père Brottier montre son désir de leur redonner confiance et dignité. Il fait en sorte qu’ils aient soient bien nourris, il les appelle par leur prénom, les laisse choisir leurs habits. Il leur offre un foyer et une chaleur que beaucoup d’entre eux n’ont pas connus.
Sans prendre la place des professeurs et éducateurs, il incarne l’autorité paternelle, il est un point d’ancrage solide et rassurant. Il sait trouver le juste mot et le bon geste, entre douceur et fermeté.
L’amour et la confiance qu’il apporte à ces jeunes orphelins leur permettent de se construire et d’aborder la vie plus sereinement.
Il est tout particulièrement soucieux de venir en aide aux jeunes adolescents dont personne ne veut. « Jusqu’à 13 ans, l’orphelin trouve encore du monde pour le recevoir. Mais à partir de 14 ans, à l’âge ingrat, c’est trop souvent une âme abandonnée. Alors, nous nous devons à lui, il faut le sauver » écrit-il.
La porte de son bureau reste toujours ouverte et chaque jeune peut le rencontrer, pour discuter ou simplement pour passer un moment à côté de lui.
La conviction profonde du père Brottier était que tout jeune, quelle que soit son histoire, puisse devenir un homme, c'est-à-dire une personne capable de croire en elle-même et en la vie, capable de choisir et de s’engager. Pour lui, tout est basé sur la confiance et il fera de "En confiance" son maître-mot.
Prendre dans la rue, parfois plus bas, de pauvres petits, les relever, et en faire des hommes, de vrais hommes, qui seront les valeurs ouvrières pour la Société où ils tiendront une place honorable.
En accueillant ces enfants des rues, le père Brottier les arrache à misère, les loge, les nourrit, les habille mais aussi les éduque et les forme à un métier. Avant tout, il leur apprend à devenir des hommes libres, capables de gagner leur vie et de fonder une famille.
Il veut le meilleur pour eux. Il s’entoure de collaborateurs formés, d’un polytechnicien pour les ateliers, d’un prêtre docteur en théologie pour les préparer à la 1ère communion, etc. Il met toute son énergie à éveiller et cultiver des vocations en formant des milliers d’orphelins au métier d’imprimeur, de typographe, de relieur, de cordonnier, d’électricien, d’agriculteur.
Le père Brottier accorde beaucoup d’importance aux activités sportives comme aux distractions qu’il juge nécessaires pour mettre l’enfant en disposition de recevoir un apprentissage. Il tient probablement cela de son enfance assez turbulente !
Scoutisme, promenades, match de football, séance de cinéma, font ainsi la joie des jeunes pensionnaires. Et c’est à travers toutes ces activités que le père Brottier les amène petit à petit à se tourner vers une spiritualité : bien dans leur corps, leurs esprits s’ouvrent, les personnalités s’épanouissent, les facultés se développent.
La confiance, socle fondamental qui caractérisait la pédagogie du Père Brottier, demeure encore aujourd’hui un principe éducatif fort d’Apprentis d’Auteuil qui rappelle que quelle que soit son histoire, un jeune peut choisir sa vie et la construire : « La confiance peut sauver l’avenir ».
Ayez confiance dans la publicité : si votre cause est juste et bonne, la publicité vous aidera à la faire triompher et vous fera retrouver les sommes que vous lui aurez consacrées.
Le père Brottier s’impose très vite comme un homme de média. Presse, distribution de tracts, affichages, interpellations, tous les moyens sont bons pour faire connaître l’œuvre et lui assurer une grande visibilité.
Conscient que l’argent est le nerf de la guerre et la presse le moteur de la notoriété, le père Brottier investit sans hésiter dans des campagnes de publicité et organise de nombreux événements où il convie personnalités, prescripteurs d’opinion et une multitude de journalistes.
Il n’hésite pas à faire coller des affiches de Thérèse de Lisieux dans le métro pour inviter à un concert de gala et à faire distribuer par avion des tracts publicitaires pour sa kermesse.
Il pérennise la revue Le courrier des Orphelins Apprentis d’Auteuil qui titre jusqu’à 460 000 exemplaires en 1936 !
Toujours à la pointe du progrès, en 1927, il ouvre une salle de cinéma, « Auteuil bon cinéma », qui fonctionnera jusqu’en 1977 pour la joie de nombreuses générations d’enfants.
Le père Brottier est également un homme de lettres et entretenait une correspondance assidue avec les donateurs, les institutionnels et ses pairs. Abondante, il écrivait jusqu’à 150 lettres par jour, elle était empreinte d’humanité, de spiritualité et d’une ferveur contagieuse.
Il a par ailleurs un réseau solide dans les milieux d’anciens combattants et des personnes d’influence de la société civile qu’il sait activer quand l’institution en a besoin : le lobbying fait ses premiers pas à Auteuil ! Il dira d’ailleurs dans ses derniers jours : « Je peux m’en aller sans crainte, la chaîne d’amitié et de dévouement que j’ai fait naître autour de mes milliers d’orphelins est désormais indestructible. »
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