Vie de la fondation
22 juillet 2016

JMJ 2016, la jeunesse autour du pape François à Cracovie

Du 26 au 31 juillet 2016, un petit groupe d'Apprentis d'Auteuil participe aux 31èmes Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ), à Cracovie, où se retrouvent des jeunes venus du monde entier. Une fête et un temps fort spirituel autour d'un fil conducteur, "Heureux les miséricordieux car ils obtiendront miséricorde" !

Un petit groupe de jeunes des établissements d'Apprentis d'Auteuil du Nord de la France participent aux Journées Mondiales de la Jeunesse 2016 (JMJ) à Cracovie, en Pologne, du 26 au 31 juillet. Partis avec les 200 jeunes du doyenné des Weppes (au sud de Lille), ils ont rejoint tous ceux  - plus d'un million de 18-30 ans, dont près de 35 000 Français - qui ont répondu à l'invitation du pape François.
Après une semaine passée dans différents diocèses en Pologne ou dans les pays voisins, tous se retrouvent à Cracovie à partir de ce mardi 26 juillet pour des journées riches en évènements : temps de formation donnés par les évêques le matin, festival de la jeunesse l'après-midi avec des concerts, des spectacles, des expositions, des tournois sportifs... Le jeudi 28 juillet verra leur première rencontre avec le Pape. Celui-ci les retrouvera vendredi, puis samedi pour la veillée et dimanche pour la messe d'envoi. Un pèlerinage placé par le Pape sous le signe de la miséricorde, dans un message vidéo du mardi 19 juillet. En lien avec l'Année jubilaire de la miséricorde célébrée par l'Église de décembre 2015 à novembre 2016,  le thème de ces JMJ reprend un verset de l'Évangile des Béatitudes : "Heureux les miséricordieux car ils obtiendront miséricorde" (Matthieu, 5, 7). Mais est-ce que cela veut dire quelque chose pour les jeunes de 2016 ?
Ibrahim, 19 ans, accueilli cette année au lycée Sainte-Thérèse d'Apprentis d’Auteuil à Paris, répond : "La miséricorde ? Je vois un peu le sens du mot. C’est plus fort que le pardon. C’est quand quelqu’un nous a fait quelque chose de grave. C’est vraiment difficile, parce qu’on n’a pas forcément envie de faire l’effort de pardonner. Enfin moi, je n’en ai pas souvent envie, je passerais bien à autre chose sans faire attention à la personne qui m’a fait du mal, c’est tout.
Une expérience de la miséricorde ? C’était l’an dernier au lycée. Comme je ne parle pas beaucoup, cela a créé des tensions, des rigolades, des coups bas qui m’ont assez blessé. Je n’en pouvais plus puis j’ai remonté la pente. J’ai essayé de voir une certaine bonté chez les autres pour éviter de les détester.
J’ai beaucoup pensé à Jésus. Qu’est-ce qu’Il ferait s’Il était à ma place ? Est-ce que quelqu’un du XXIème siècle peut vraiment pardonner comme Jésus ? Est-ce qu’Il n’est pas un peu trop "naïf" ? Parce que, certaines personnes, on n’a pas envie de les côtoyer, ni de leur pardonner. Je pense que le pardon, c’est fort chez Jésus."

Fraternité

L'ouverture des JMJ est un jour de fête que l'actualité a violemment rattrapé avec la tuerie en l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen. Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen a quitté Cracovie pour revenir en son diocèse, avec ces mots : "Je crie vers Dieu, avec tous les hommes de bonne volonté. J’ose inviter les non-croyants à s’unir à ce cri ! (...) L’Église catholique ne peut prendre d’autres armes que la prière et la fraternité entre les hommes. Je laisse ici des centaines de jeunes qui sont l’avenir de l’humanité, la vraie. Je leur demande de ne pas baisser les bras devant les violences et de devenir des apôtres de la civilisation de l’amour."
Et Nicolas Truelle, directeur général d’Apprentis d’Auteuil a tweeté : "Je pleure la violence aveugle qui profane la vie et le sacré. Elle ne saura pas nous empêcher de vivre en paix dans la fraternité."
"Un pèlerinage de foi et de fraternité", c'est le souhait exprimé par le Pape François dans son message vidéo aux jeunes, le mardi 19 juillet.

 

Que veut dire faire l’expérience de la miséricorde ?Xavier Lefebvre, curé de la paroisse Saint-Louis d’Antin, à Paris IXème, explique :
"La miséricorde, c’est ce mouvement par lequel le cœur de Dieu se tourne vers celui qui va mal, pour le relever. On peut en faire l’expérience quand on accepte d’être aidé.
Dans la dimension du pardon, faire l’expérience de la miséricorde, c’est en tout premier lieu reconnaître que le mal qu’on a fait nous a éloignés de l’amour de Dieu. Dans son livre “Le Nom de Dieu est miséricorde”, le pape François fait la distinction entre celui qui reconnaît que son péché l’a détourné de Dieu et qui, humblement, désire être sauvé, et celui qui justifie sans cesse sa parole ou son acte et, qui, finalement, ne les regrette pas." À LIRE
Le nom de Dieu est miséricorde, Pape François
Éd. Robert Laffont, Les Presses de la Renaissance La miséricorde, bonne nouvelle pour le monde, Martin Pradère
Éd. de l’Emmanuel Le réveil de la miséricorde, Benoit Guédas
Éd. de l’Emmanuel